Ceux qui ont connu Vera Molnar gardent en mémoire sa vivacité d’esprit, son énergie, son humour et surtout son extraordinaire créativité. Formée aux Beaux-Arts de Budapest, Vera Molnar avait fait le choix de l’abstraction géométrique. « Dans mon travail, disait-elle, il y a des formes. Ce sont des lignes qui se referment sur elles-mêmes, qui se mordent la queue. Cela donne des carrés, des rectangles et d’autres quadrilatères. Il y a aussi des cercles, des triangles, des pentagones. »
L’ordinateur, allié de « la machine imaginaire »
Depuis 1968, l’ordinateur était l’allié de Vera Molnar, l’allié de sa « machine imaginaire ». Il lui avait permis de « se libérer d’un héritage classique sclérosé » tout en gardant la pleine maîtrise de ses compositions régies par la géométrie des lignes et des formes. À partir d’un algorithme, elle se livrait à une suite inépuisable de variations. Elle s’en remettait souvent à la loi des nombres tout en se nourrissant des peintures des grands maîtres : Cézanne, Monet, Mondrian, Malévitch… Avec un goût certain pour la couleur et toujours « 1 % de désordre »
Le Centre Pompidou lui consacrera une rétrospective « Parler à l’œil » du 28 février au 26 août 2024. La galerie Oniris lui rendra hommage à Rennes avec sa 13e exposition « Signature VM » du 2 février au 30 mars 2024 et inaugurera un nouvel espace d’exposition à Paris avec ses œuvres.
Galerie Oniris, 38 rue d’Antrain 35 000 RENNES. Exposition Petits formats jusqu’au 20 janvier dont plusieurs œuvres de Vera Molnar.