Le jeu a envahi notre quotidien… Vous en doutez ? Pourtant chaque jour vous êtes sollicité par des activités « gamifiées ». « Prenons votre profil LinkedIn : pour obtenir le badge expert absolu, vous devez réaliser un certain nombre d’étapes » souligne Suzon Beaussant. « La gamification reprend les codes du jeu vidéo : système de points, badges, avatars, challenges et récompenses… Ce terme, que l’on pourrait traduire en français par ludification, a été utilisé pour la première fois au début des années 2000. La gamification a pour objectif de pousser une personne à terminer des niveaux, à interagir. » Et les serious games ? « C‘est différent, ils comportent des objectifs d’apprentissage plus spécifiques. »
Serious game, gamification, de quoi parle-t-on ?
La gamification et les serious games n’auraient donc pas les mêmes objectifs. « La gamification est largement utilisée en communication et en marketing. Elle va donner envie d’interagir. Des plateformes comme genial.ly ont d’ailleurs beaucoup aidé à démocratiser le processus en permettant de créer des supports très facilement. La gamification, ça engage les gens, ça les attire. Avec les serious games il y a une notion de montée en compétences. On pourrait résumer par : la gamification c’est l’engagement, le serious game c’est la transformation des pratiques, ce n’est pas le même niveau d’objectif. »
La gamification donne envie d’intéragir
Suzon Beaussant, dirigeante de Evolud ©Studio Carlito
Les 4 piliers de l’apprentissage
« Le jeu est un outil extraordinaire pour l’apprentissage » rappelle Suzon Beaussant. « Stanislas Dehaene, neuroscientifique et professeur au Collège de France a identifié 4 piliers de l’apprentissage : l’attention, l’engagement actif, le feedback et la consolidation. Et ces quatre piliers, le jeu per…