7J — Pouvez-vous présenter Batylab ?
L’entité existe depuis 10 ans, se nomme Batylab depuis 2019, et née de l’impulsion de la DREAL du Conseil Régional de Bretagne et de l’ADEME.
Batylab a vocation à devenir le réseau des réseaux de Bretagne sur ce vaste sujet qu’est le bâtiment durable. Nous nous adressons à tous les acteurs de la filière construction : architectes, ingénieurs d’étude, économistes de la construction, maîtres d’ouvrage comme les bailleurs sociaux et les promoteurs, les entreprises, les artisans, les industriels de la construction, les filières matériaux.
7J — C’est très large ! Et ce sont des acteurs de nature si différentes, se côtoient-ils naturellement ?
En effet, cela fait beaucoup d’acteurs. Nous on s’inscrit dans les interstices, on joue le rôle d’interface. Par exemple, depuis les années 70, il y avait une nuée d’initiatives militantes qui travaillaient les matériaux de construction biosourcés comme la paille, la terre, le bois, le chanvre…
Il y a aujourd’hui une convergence avec les professionnels conventionnels, ceux qui travaillent le parpaing ou le béton, si l’on veut caricaturer !
Ce pas l’un vers l’autre s’est imposé : les normes et réglementations sont de plus en plus orientées vers la construction durable. Ce sont des exigences très fortes : la RT RE2020, entrée en vigueur ce 1er janvier 2022, s’impose pour la construction des logements collectifs et maisons individuelles. Au-delà des exigences réglementaires, plusieurs démarches ou labels permettent de concevoir des bâtiments plus performants, à énergie positive ou passifs par exemple. À présent, il faut envisager plus largement l’impact environnemental d’un bâtiment sur tout son cycle de vie : de l’extraction des matières premières, sa phase d’usage, sa décontraction jusqu’à la réutilisation ou le recyclage des matériaux.
7J — Ces exigences s’appliquent aussi au bâti ancien ?
Oui, les bâtiments existants doivent être rénovés pour atteindre à terme l…