217 procédures ont été ouvertes en 2021 au TCS de Rennes, concernant donc des entreprises défaillantes, contre 264 en 2020. « On est loin des 456 dépôts de bilan en 2019, ou encore des 622 défaillances en 2010 juste après la crise des subprimes ! » précise le président du Tribunal François Flaud. « On peut dire qu’il n’y a eu aucun effondrement en 2021, et cela devrait aussi bien se passer en 2022 ».
Sur ces 217 saisines, 75 % sont des DCP (déclaration de cessation de paiement) . « À noter aussi que ce sont les petites entreprises qui ont souffert : 82 % ont moins de 10 salariés. » Ces 217 procédures concernaient au total 624 salariés.
Des secteurs fragilisés
« Contrairement à ce qui se dit parfois trop hâtivement, il n’y a pas eu de sinistre dans tous les secteurs : 47 procédures collectives sur les 2160 entreprises du bâtiment soit 2,17 %. De même cela a concerné 1 % des 5022 entreprises de commerce de détail, et 0,6 % des 3 133 des hébergements/restauration. Il n’y a pas eu en 2021 un effondrement de l’économie. En revanche, certaines activités présentent des signes de fragilité, on peut être inquiet pour les secteurs de l’événementiel, les traiteurs aussi, et les sous-traitants de l’industrie navale et de l’automobile. »
L’impact sur l’industrie bretonne
Concernant le secteur naval, les sous-traitants bretons sont par exemple impactés par l’annulation de la commande des 12 sous-marins australiens qui devaient être construits à Cherbourg. « Quant aux sous-traitants automobiles, cela concerne à chaque fois 200 à 300 emplois par sites en Bretagne ! Ils pourraient être impactés par le virage des moteurs thermiques vers l’électrique. Également par le report du paiement des avances, plus difficile à supporter par les entreprises. Ce sont des évolutions de sociétés qui nous échappent, le risque étant de voir les Groupes automobiles …