Couverture du journal du 01/10/2025 Le nouveau magazine

GRAND FORMAT. Entretien avec Alban Ragani, président du Medef 56 : le pacte morbihannais 

Dans sa dernière année de mandat, Alban Ragani, président du Medef morbihannais, se confie sur son parcours personnel et professionnel, son bilan à la tête du syndicat patronal et sa vision du monde du travail. Il ne cesse de rappeler les vertus du dialogue, du volontarisme et du pragmatisme. Ce représentant des 400 entreprises adhérentes du Medef 56, chef d’une entreprise de sécurité de 650 salariés et boxeur à ses heures, affiche ses pensées sans langue de bois, faisant fi du politiquement correct.

©Sylvain Mainguy Photographe

« Je suis chef d’entreprise avant tout, je ne suis pas un syndicaliste de carrière, même si j’ai très vite adhéré au Medef », indique, d’emblée, Alban Ragani. Le ton est donné : direct ! Comme sur le ring, il n’économise pas les coups. Alban Ragani représente, depuis six ans, 400 entreprises morbihannaises, adhérentes du Medef 56, dont la puissante Union des industries métallurgiques (UIMM). Et son action semble être appréciée de tous puisque son mandat a été renouvelé depuis 2018. « C’est avec Alban, qu’on aimerait aller au combat, dit Philippe Guillou, secrétaire général du Medef 56. Il dit les choses aux élus et aux responsables et n’hésite jamais à affronter les situations, même les plus délicates. »

Sa société se lance à Lorient

À 48 ans, Alban Ragani va effectivement toujours de l’avant, sans jamais baisser la garde, en plus d’être un homme d’affaires averti. Né à Savigny-sur-Orge en région parisienne, il connaît une enfance « banlieusarde » modeste et parfois turbulente. La famille Ragani, soudée malgré les épreuves, avance la notion de travail comme échappatoire, vers un avenir où le frigidaire ne reste pas vide. À 28 ans, il obtient le premier gardiennage d’un supermarché dans la Drôme, puis un second en Isère. Il fait aussitôt équipe avec son frère, Cédric, pour faire marcher l’entreprise de sécurité privée naissante : en 1997, Securiteam est née. Quant les parents quittent la banlieue pour venir s’installer à Languidic (Morbihan), les deux frères les rejoignent et y installent le siège social de la société. Puis, ils remportent un important appel d’offres pour le gardiennage des hôpitaux de Lorient, avec 25 embauches à la clé.

Au début, les patrons me prenaient pour un chef d’entreprise low cost

Vice-président du syndicat des entreprises de sécurité (GES) avant le Medef

« Depuis, nous sommes devenus la première société de sécurité bretonne », dit Alban avec fierté. Tout en précisant aussitôt que « rien n’est encore gagné ». Aujourd’hui, l’entreprise familiale Securiteam, ce sont 20 millions d’euros de chiffre d’affaires, 650 salariés à temps plein et un centre de formation qui prépare, chaque année, une centaine de jeunes à la sécurité privée. L’homme engagé dans sa société l’est aussi pour la Société. « Avant, la sécurité,