Couverture du journal du 29/08/2025 Le nouveau magazine

Patrick Malfait, Directeur général de Mégalis Bretagne

Mégalis Bretagne est une structure fédératrice des élus bretons, des 4 départements, de la Région et des 59 EPCI. Elle compte deux missions : le déploiement de la fibre optique et la digitalisation dans les collectivités bretonnes, avec une explosion des usages du numérique par celles-ci depuis le confinement dû au Covid-19.

Patrick Malfait - directeur général de Mégalis Bretagne

 

Patrick Malfait – directeur général de Mégalis Bretagne

Créé en 1999, le syndicat mixte Megalis Bretagne est aujourd’hui en charge de la construction et la gestion du projet Bretagne Très Haut Débit (hors zones AMII, soit 90 % du territoire), et du développement des usages du numérique par les collectivités. « Ce sont deux missions distinctes, à la maille régionale. Des projets extraordinaires à porter, avec cette force d’union de toutes les collectivités de Bretagne. Porter de tels projets c’est du même ordre que l’essor du ferroviaire, le déploiement de l’électricité ou des réseaux d’eau en d’autres temps. »

Bretagne Très Haut Débit (BTHD)

« La Bretagne devrait être entièrement fibrée d’ici à fin 2026. Nous souhaitons qu’avec ce réseau public, les Bretons et les entreprises aient ce même accès Internet à très haut débit, que ce soit dans les grandes villes comme en rase campagne dans le Poher. »

Un projet d’1,7 Md€, le plus gros chantier en France porté par des collectivités, après le Grand Paris.

–› 200 chantiers simultanés

Il s’agit d’un chantier multilocalisé, avec près de 200 zones en travaux simultanément, du pays d’Iroise au pays de Fougères. « Avec l’épisode Covid-19 quasiment tous les chantiers se sont arrêtés, ils vont reprendre progressivement à partir de fin avril. Cela concerne par exemple sur le terrain une centaine d’entreprises sous-traitantes sur les deux départements des Côtes-d’Armor et d’ Ille-et-Vilaine, cela se fait au cas par cas. Si le redémarrage est acté, la question reste la productivité, avec toutes les précautions à prendre sur les chantiers. On ne peut aujourd’hui évaluer le retard. Pour la partie bureau d’étude, cela a pu continuer en télétravail, avec une productivité de l’ordre de 35 % par rapport à la normale. »

–› Un projet à 1,7 milliard d’euros

Ce chantier d’ampleur est porté par un financement Région, EPCi et départements bretons « sur les 1,7 Md€ il y a 500 M€ qui viennent de recettes privées, des opérateurs FAI – les fournisseurs d’accès à Internet » soient Orange, Bouygues, Netensia, Ibloo.

« Nous avons pris 3 ans de retard par rap