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Collectif de réseaux économiques : mobilisation bretonne pour « créer de l’offre de stage »

Créé il y a un an, le collectif des réseaux bretons se mobilise pour une première opération nommée Les réseaux passent la seconde : aider les jeunes lycéens bretons de Seconde à trouver un stage de deux semaines, désormais obligatoire à compter de juin 2024. En Bretagne, près de 40 000 élèves sont concernés. L’enjeu ? « Créer de l’offre de stage, là où il n’y a actuellement que de la demande ».

Les représentants des réseaux impliqués dans le collectif Les réseaux passent la seconde ©S.Se7Jours

Les représentants des réseaux impliqués dans le collectif Les réseaux passent la seconde ©S.Se7Jours

Entreprendre pour Apprendre Bretagne, l’AJE Bretagne, ADN Ouest, la French Tech Brest Ouest, Agriculteurs de Bretagne, le club des ETI, Femmes de Bretagne, le CJD Bretagne, l’ABEA, le Réseau Entreprendre et Produit en Bretagne. Les noms sont éloquents. Alors que le gouvernement a annoncé l’obligation d’un stage de deux semaines pour les élèves de Seconde dès juin 2024, les membres de ces réseaux ont décidé de créer un collectif pour pallier les manques d’offres de stage de la Région. Une première en France.

« 40 000 jeunes Bretons vont devoir trouver une entreprise, une association, une organisation, une collectivité, un service d’État ou territorial qui veut bien les accueillir. Nous savons très bien que pour beaucoup, les réseaux des parents vont marcher mais il y aura de nombreux élèves qui vont se retrouver sans opportunité », évoque Jean Coisnon, président de Produit en Bretagne et porte-parole du collectif. Lancé officiellement fin février, le collectif a « été pensé il y a déjà un an. Nous avons déjà eu des séances de travail en amont ».

Des opportunités de futures embauches

Une aubaine aussi pour les dirigeants d’entreprises, notamment de secteurs qui peinent à recruter, voire à attirer de nouveaux talents. « Il y a un réel enjeu de recrutement. Nous capitalisons sur l’avenir avec cette action », précise Émilie Aubry, déléguée générale du Club ETI Bretagne.

L’occasion de mettre en lumière les savoir-faire et « de susciter des vocations, affiner un choix d’orientation au moment d’entrer en classe de Première. Par exemple, j’ai déjà eu le cas d’anciens stagiaires forcés de réaliser un stage dans le domaine agricole, qui sont finalement restés travailler de leur plein gré », ajoute Dominique Gautier, présidente d’Agriculteurs de Bretagne.

Un échange « gagnant-gagnant » que le collectif veut encourager avec des actions concrètes. Notamment la création de deux kits d’accompagnement « sur-mesure » à destination des dirigeants et des jeunes pour faciliter l’intégration dans les entreprises, disponibles sur les sites des réseaux concernés. Mais aussi la mise en place d’offres sur la plateforme Ideo, où les élèves peuvent aussi publier leurs recherches. Un travail de longue haleine, qui nécessite une participation d’acteurs à grande échelle : « Nous en appelons à la solidarité des entreprises, qui voudront bien nous suivre dans notre démarche. »