510 opérations aidées en Bretagne en 2022, dont 129 en Ille-et-Vilaine et 103 en Morbihan. Un résultat dont l’Ademe n’est pas peu fière. « Nous sommes passés d’un budget d’une moyenne de 30-35 millions d’euros par an en 2020 à 110 millions d’euros en 2021 et à 80 en 2022. En 2023, je pense que l’on aura un budget entre les deux, sachant que le budget s’adapte à l’ampleur des projets », évoque Jacqueline Roisil, directrice adjointe régionale de l’Ademe. Alors qu’il a pris ses fonctions à la mi-juillet, Sylvain Waserman veut faire avancer les projets. Président d’entreprise, élu local, élu régional et national vice-président de l’assemblée nationale pendant 5 ans – entre autres – Sylvain Waserman a « travaillé de l’autre côté de la barrière en lien avec l’Ademe, et je me rends bien compte à quel point l’Ademe est importante, ajoute-t-il. La France, aujourd’hui, c’est 400 millions de tonnes de carbone; en 2030, il faut que ce soit 270 millions si l’on veut atteindre nos objectifs de décarbonation à terme. »
60% des aides aux entreprises
Les idées deviennent des projets, puis se concrétisent. Le plan de relance ayant apporté plus de moyens, l‘Ademe peut désormais, au-delà du budget annuel pré-établi, déployer plus de moyens pour aider davantage de projets. Et la demande côté entreprises augmente. « Nous avons inversé nos ratios ces deux dernières années : nous avons adressé 60% des aides aux entreprises alors qu’avant c’était plutôt les collectivités qui faisaient appel à nous », continue Jacqueline Roisil.
Avec un budget total en Bretagne de 80 millions d’euros, le bilan 2022 consolide la dynamique enclenchée pour les années à venir. « La nouveauté c’est que l’on a ouvert un guichet pour les PME, dont le tourisme – secteur sur lequel nous n’étions pas si présents – pour lequel il y a un accompagnement fort auprès des établissements hébergeurs, hôtels et restaurants, (mise en place de diagnostics qui balaient tout leur impact sur l‘environnement, catalogue d’aides possibles à l’investissement…). Cela a permis d’aider près de 200 entreprises à l’échelle de la Bretagne dans cette période », ajoute la directrice adjointe régionale.
Les cas de Lorient et Vannes
Ainsi, en 2022, l’Ademe a engagé 80 millions d’euros d’aides, dont 25 millions d’euros grâce au Plan Relance. Ce sont 251 opérations qui ont été aidées (lauréats d’appels à projets France Relance) à l’échelle de la Bretagne, notamment grâce à la mise en place du guichet Tremplin (aide aux entreprises pour réduire l’impact carbone), qui perdure jusqu’à fin 2023. Chaque entreprise peut prétendre à des tickets d’aides allant 5000 à 200 000 euros. Le dispositif qui facilite l’accès aux aides des TPE-PME a rencontré un véritable succès depuis sa création en janvier 2021. Le Fonds chaleur solaire thermique a été particulièrement sollicité aux côtés d’autres thématiques (bilan GES, biodéchets, récupération d’eau…). Deux projets d’ampleur ont été accompagnés par l’Ademe. « Un à Vannes et un à Lorient. Nous avons contribué à hauteur de 2 millions et demi d’euros pour Vannes et 9 millions pour Lorient. Cela concernait des projets de production d’hydrogène, allant de la production (financement d’un électrolyseur), en passant par la distribution (une ou plusieurs pompes à hydrogène), jusqu’à l’usage (des camions, des bus et surtout un bateau à Lorient). L’objectif étant d’accompagner un outil industriel complet », complète Jean-Noël Guerre, directeur régional. Avec les nouvelles aides, l’Ademe est en ordre de marche et ne compte pas faiblir. « Nous sommes le bras armé de l’État dans la transition écologique », termine le nouveau président, Sylvain Waserman.