Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Puériculture : Papate habille les bébés en bio

Créée par trois papas, l’entreprise vannetaise Papate, propose des accessoires de puériculture en coton à la fois bio et made in France. Une proposition commerciale plutôt rare sur le segment. Au point qu’elle a été remarquée jusqu’à l’Élysée. Papate livre aujourd’hui la crèche « présidentielle » et son ambition ne s’arrête pas là…`

Les-papas-fondateurs-de-Papate

Les papas fondateurs de Papate ©Papate

« Les papas veulent (re)prendre leur place, explique Rémi Layalle, l’un des fondateurs de Papate. Quand un couple attend un enfant, tout le monde s’adresse aux mamans et exclusivement à elles. Les hommes représentent une cible le plus souvent délaissée et nous l’avons tous les trois constaté. Nous proposons donc une marque de papas qui s’adresse aux papas.» Mais Papate n’est pas une marque militante pour autant. Les créateurs ambitionnent simplement d’occuper un marché inexistant et pourtant légitime.

Plus de 100 références 

 « 80% de notre production se fait en Bretagne. »

Créée en 2019, l’entreprise installée à Surzur prend doucement son envol. Elle n’annonce que 50 000€ de chiffre d’affaires, mais travaille en priorité sur le développement de la gamme et du réseau commercial. Aujourd’hui, la marque dispose d’une centaine de références, 100% bio et made in France.
« Nous sommes obligés de nous fournir en coton bio à l’étranger, car c’est impossible d’en trouver en France ou même en Europe, précise Rémi Layalle. En revanche, 80% de notre production se fait en Bretagne. Nous tenons à conserver une dimension sociale et solidaire en favorisant le local, nous faisons donc appel à deux Esat, dont celui de Crac’h. »

« Made in Breizh »

Produire local est une exigence pour la marque. « C’est l’un de nos marqueurs les plus forts : nous sommes nés au Village by CA de Vannes, nous avons reçu des aides de la région Bretagne, réussi deux levées de fonds (environ 250 000 €) grâce à BPI, des business angels locaux, Bretagne capital solidaire, la Nef… L’argent de la Bretagne revient à la Bretagne, se réjouit Rémi. »
C’est aussi cet aspect « made in Breizh » qui a retenu l’attention de la crèche de l’Élysée : « Nous avons eu beaucoup de chance avec cette demande entrante, car nous correspondions exactement à toutes leurs exigences.»
La prochaine campagne estivale de crowdfunding devrait permettre de lancer un nouveau doudou 100% bio.