Colbert groupe : à la conquête du Grand Ouest

Charles Clérice de Meynard, président de Colbert Groupe, répond à quelques questions concernant la situation et les ambitions du groupe.

Comment est né Colbert groupe ?

Je suis arrivé à Nantes en 2000 et j’ai créé Colbert Patrimoine Finance, société de conseil en gestion de patrimoine et de stratégie financière. Je partageais les bureaux avec un courtier en assurances et, en 2005, nous nous sommes rapprochés du cabinet de courtage d’assurances Allain des Beauvais pour un mariage de sociétés en 2006. Allain des Beauvais (créé en 1923, ndlr) a ainsi changé de nom pour devenir Colbert Assurances.

Quelle est la situation du groupe ?

Aujourd’hui, nous comptons 13 associés gérants sur nos 4 métiers* et l’équipe rassemble 90 personnes. Nous avons une augmentation de capital en cours et, à la fin de l’été, 60% des collaborateurs de Colbert Assurances seront associés, ce système permettant le partage de la création de valeur. Nous laissons une large place aux femmes : un peu plus de 70% au niveau du groupe complet et 2 associées gérantes. En prévision 2023, sur l’ensemble du groupe, nous devrions atteindre les 14 millions d’euros de chiffre d’affaires. En comparaison, nous étions à 12 millions l’année dernière.

Vous avez des bureaux à Rennes ?

Nous avons racheté un cabinet de gestion de patrimoine en juillet 2022 qui s’appelait Stratégie capital et qui a donc changé de nom pour devenir Colbert Patrimoine Finance Rennes. C’est dans ces bureaux que nous allons développer les autres offres de Colbert groupe, à savoir les assurances de biens et de personnes via Colbert Assurances un des 100 premiers courtiers de France, l’activité d’audit et de liquidation retraite via Colbert Expertise Retraite et l’activité immobilière, sachant que sur cette dernière nous avons deux métiers : la transaction via Colbert Patrimoine Immobilier et le syndic et la gérance en Immobilier d’entreprise via Colbert Property Management. Les 6 personnes présentes dans le bureau de Rennes s’occupent essentiellement de la gestion de patrimoine et nous voulons y implanter les autres expertises, car nous accompagnons déjà près de 1000 clients sur les départements du 22,35 et 56. L’objectif est, par cette implantation, de leur apporter encore plus de réactivité et de proximité.

Il y a eu un tournant ?

En 2015, suite au LBO (rachat d’une entreprise avec endettement (ndlr), nous avions une dette de rachat du groupe et il fallait pouvoir l’absorber. C’est à partir de 2021, soit 6-7 ans plus tard, que nous avons commencé à avoir d’autres capacités d’investissement. Nous avons, depuis, réalisé 7 croissances externes sur nos différents métiers. C’est aussi une question d’opportunités, nous voulons grandir et nous renforcer, mais pas n’importe comment et pas avec n’importe qui.

Quelle est votre stratégie de développement dans le Grand Ouest ?

Nous avons eu beaucoup de changements dernièrement. Jusqu’à il y a un an et demi, nous étions uniquement présents à Nantes. En l’espace de 3 ans, 7 croissances externes ont été opérées, avec des métiers différents. Nous avons aussi ouvert des bureaux à Angers l’année dernière pour Colbert Assurances et pris, en mars, la majorité d’un cabinet de gestion de patrimoine à Cholet.
En Bretagne, nous avons un plan de développement sur 5 ans. L’idée, c’est de développer progressivement notre offre de services sur l’ensemble de la région. Les prochaines cibles seront Saint-Malo, Lorient et Vannes. J’espère pouvoir réaliser une croissance externe ou une association sur l’un de nos 4 métiers dans l’une de ces villes dès l’année prochaine. Cela a une certaine logique pour nous car, à chaque fois, un bureau sera à proximité de l’autre et nos experts peuvent se déplacer rapidement de l’un à l’autre bureau. Nous voulons mailler le territoire en formant une toile d’araignée serrée. Avec, toujours, une logique de RSE.
Nous continuons en parallèle notre croissance externe sur les villes récemment acquises pour étoffer les équipes. Nous voulons également nous associer avec des cabinets un peu plus jeunes, des talents qui n’arrivent pas à se développer parce que la partie réglementaire prend beaucoup de temps dans les métiers du courtage d’assurances et de la gestion de patrimoine. Nous pouvons donc les alléger sur les fonctions supports, pour consacrer plus de temps aux clients et développer du chiffre d’affaires. Notre ambition est de devenir, à 5 ans, le 1er conseil en solutions assurantielles et patrimoniales du Grand Ouest, et de doubler notre chiffre d’affaires.

Votre dernière acquisition ?

Elle remonte au 30 juin, avec prise de participation majoritaire dans un cabinet de courtage d’assurances de 10 personnes. Nous avons pris des bureaux aux Herbiers la semaine dernière, en Vendée. Nous avons donc des bureaux en Vendée, dans les pays de la Loire (Nantes, Angers et Cholet), à Paris et en Bretagne. L’idée c’est d’offrir dans ces « Colbert Business Office », une expertise reconnue dans les 4 métiers*. Notre mission, à travers ces différents bureaux, va être d’accompagner les entreprises du Grand Ouest, principalement les entreprises familiales, pour protéger leurs ressources humaines et matérielles, et conseiller le dirigeant dans son cycle de vie patrimonial.

Une nouveauté ?

Nous sommes en cours de création de l’offre de services de Colbert Family Office, pour une mise en place en septembre. Cette société, à destination des familles d’entrepreneurs du Grand Ouest (PME, ETI), sera un « multi family office », avec de nombreux services adaptés (aide à la gouvernance, à la transmission familiale, à la philanthropie, supervision des avoirs en France et à l’étranger…). Nous sommes en phase de recrutement. Étant donné le nombre de sociétés concernées, cela a de quoi nous occuper pendant des années.