Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

[Dossier édition]. Éditions Ouest-France : vers une synergie approfondie avec le groupe

Malgré une place de choix dans le microcosme des maisons d’édition bretonnes, les Éditions Ouest-France, anciennement Édilarge, doivent évoluer pour maintenir leur position. La structure a opté pour un rapprochement assumé avec le groupe Ouest-France. Trois questions à Vincent Lorant, dirigeant de Ouest-France Éditions.

Vincent Lorant, dirigeant de Ouest-France Éditions ©Joel Le Gall

Vincent Lorant, dirigeant de Ouest-France Éditions ©Joel Le Gall

Vincent Lorant, dirigeant de Ouest-France Éditions, évoque le modèle économique du groupe et la récente stratégie menée en lien avec le groupe Ouest-France.

Les Éditions Ouest-France, qu’est-ce que cela représente ?

En 1975 était créé Édilarge. Nous avons récemment modifié notre nom commercial pour devenir officiellement les Éditions Ouest-France. C’est une filiale du groupe Ouest-France, dont l’actionnaire est à 100% le journal (l’association SIPA). Nous sommes une vingtaine de salariés et notre chiffre d’affaires tourne autour de 4,5 millions d’euros en 2022. Nous réalisons près de 120 nouveautés par an et avons un fonds actif de 1 300 titres, orienté sur 3 secteurs : le tourisme, l’histoire et le pratique (cuisine, jardinage…). Nous animons un pôle d’environ 700 auteurs, localisés un peu partout en France avec une dominante Grand Ouest, certains depuis plusieurs années, selon leur activité et la vie du livre. Nous sommes distribués et diffusés par le groupe Média participation. Notre travail avec les auteurs est très classique, 4 éditeurs et 4 assistants d’éditions ont une relation privilégiée avec les nouveaux auteurs et les « historiques ».

Quel est votre lien avec le groupe Ouest-France et quelle est votre stratégie ?

Il est important de préciser que pour le moment, notre activité concerne uniquement l’édition de livres pour la librairie. Nous avons par contre beaucoup de synergies avec le groupe. Cet axe a été fortement développé ces deux dernières années, nous voulons nous renouveler et tisser des liens. Nous réalisons ainsi des livres dans le cadre de collections aux Éditions Ouest-France, en lien avec les rédactions du groupe. Ces partenariats ne sont pas historiques, c’est une orientation complémentaire pour laquelle nous avons opté en nous rapprochant du journal. Après tout, nous sommes guidés par les mêmes missions que le journal, le fond c’est d’informer et de relayer, le livre est donc un support complémentaire au web, au journal papier, aux magazines… Nous avons donc eu un peu moins de nouveautés l’année dernière mais c’est aussi parce que nous avons envie de sélectionner davantage nos publications. Nous allons rester sur la même tendance.

Des complications ces dernières années ?

Comme beaucoup d’autres maisons d’éditions, la hausse du coût des matières premières est un élément très marquant de ces dernières années. Nous avons été touchés par ce contexte économique compliqué. Les machines qui produisent les livres sont très spécifiques, nous imprimons à 90% en France. Les 10% restants, c’est beaucoup de « one shots » que l’on ne peut faire qu’à l’étranger, certaines reliures par exemple ne sont plus faites en France, il y a des savoir-faire qui n’existent plus dans notre filière.

Coup de coeur de la rédac’ : Ces femmes qui ont fait la Bretagne, par Nathalie de Broc. Un beau livre pour (re)découvrir le rôle des femmes dans le territoire breton et leur rendre hommage : les natives et toutes les autres qui ont fait l’histoire de la région, qui ont contribué à l’essor des arts, des lettres…