Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Go Invest : speed meeting entre investisseurs et startups

Pour cette 22e édition, Go Invest* a rassemblé 46 entrepreneurs innovants bretons en quête de fonds et 48 sociétés d’investissement à l’affût de beaux projets à financer.

Go Invest

Go Invest © LM - 7J

De courts échanges de 15 min ponctuent cette matinée, au sein des salons du Roazhon Park à Rennes. De jeunes entreprises innovantes bretonnes tentent de convaincre ces investisseurs** de miser sur leurs projets. Au total, ces 46 startups recherchent près de 54 millions d’euros cumulés : 18 sont à leur première levée de fonds et recherchent moins de 400 000 euros, 11 entre 400 000 et 1 million d’euros, et plus de 1 million d’euros pour les 17 restantes. Elles ont un fort potentiel de croissance, dans des domaines comme la santé, l’agritech, les biotechnologies, la cybersécurité, etc.

*Évènement organisé par les 7 Technopoles de Bretagne, le Poool, BPI, et la région Bretagne

**Les investisseurs présents : 48 structures, dont 73 % sont des sociétés de Capital Risque, 21% des réseaux de business angels, 4% des plateformes de financement participatif et 2% des leveurs de fonds.

Edouard Mourot, go invest

Edouard Mourot, l’un des trois co-fondateurs de Viabeez ©LM-7J

 Viabeez, 1er objectif  : 300 000 euros

« Nous avons déjà une partie de la première levée de fonds en cours, sur les 300 000 euros que nous recherchons pour pouvoir améliorer notre produit, et recruter », indique Édouard Mourot, l’un des trois co-fondateurs de Viabeez, ancien avocat fiscaliste. Il attend devant le stand de BPI. « Go Invest c’est l’occasion de rencontrer l’écosystème, les autres startups et les investisseurs. Nous allons avoir une trentaine de contacts dans cette journée… Parfois pour plus tard. En effet nous intéressons certaines sociétés d’investissement qui se positionnent sur des tickets à 2 millions d’euros, donc on retournera les voir dans quelques mois, pour un second temps de développement, mais nous lions déjà un contact aujourd’hui. » Viabeez c’est une solution pour offrir un prestataire de santé sur un lieu de travail, pour des consultations in situ ou en visio. « Six tests sont en cours dans de grandes entreprises comme L’Oréal, Thalès, MV Group, Crédit Agricole.

Nous avons une trentaine de professionnels de santé à ce jour sur la plateforme. Pour l’entreprise c’est un geste social fort, c’est s’enquérir de la santé de ses salariés, leur permettre de consulter un soignant, un opticien, un ostéo, plus facilement. Et cela répond en partie au problème de désert médical. On se développe, d’ailleurs on accueille notre premier salarié début décembre, il a débauché de Doctolib… » sourit Édouard. Soutenue par Emergys, Bpifrance, la startup est accompagnée par Le Poool et hébergée au sein de la pépinière Odyssée à Saint-Malo. Elle vient d’intégrer Station F et Tomcat Factory.

 Business Angels en Finistère : 13 millions d’euros investis en 10 ans

« Les quelque 55 membres de Finistère Angels sont des investisseurs patrons », rappellent Philippe Decaestake (ancien dirigeant de Novasight dans les télécoms aujourd’hui intégrée à NTT) et Steven Morio (ancien dirigeant de SMV en agroalimentaire).

Philippe Decaestake et Steven Morio, président et vice-président de Finistère Angels. Go invest

Philippe Decaestake et Steven Morio, président et vice-président de Finistère Angels. ©LM-7J

« Ils souhaitent investir dans des projets innovants et vecteurs d’emploi sur notre territoire. Notre critère lorsque l’on reçoit ces dirigeants à Go Invest, c’est de déceler le potentiel : que ce soit pour un « petit » projet nécessitant une mobilisation de fonds sur 5 à 8 ans, ou de gros projets qui s’inscrivent dans la durée, avec des questions de brevets par exemple.
Biotech, éolien, industrie, IA, les thèmes sont vastes, nous avons accompagné plus de 35 entreprises en 10 ans et investi 13 millions d’euros. Nous intervenons en phase d’amorçage, vraiment au début, à ce stade très risqué où l’on retrouve moins de financeurs… car c’est là où il y a le plus de risque de ne pas revoir son argent ! C’est une exigence des membres des business Angels en Bretagne. »