Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

La messagerie instantanée Treebal à la conquête du BtoB

Après avoir débuté avec une communauté d’utilisateurs particuliers composée à ce jour de 50 000 membres, l'application bretonne Treebal commercialise une offre BtoB. L'appli veut concurrencer WhatsApp et permettre aux entreprises et aux collectivités de générer une communication participative et faciliter les échanges avec les collaborateurs itinérants.

Gauthier Queuniet et Samuel Le Port ©SB_7J

Gauthier Queuniet et Samuel Le Port ©SB_7J

En 2020, 70 %* des Français utilisaient des applications de messagerie instantanée, comme Telegram, Signal ou WhatsApp. Une part qui n’a cessé d’augmenter au fil des années et qui est loin de se cantonner à la sphère privée. 54 %** des Français ayant au moins un groupe WhatsApp actif sont membres d’une conversation professionnelle, ce qui pose des questions de protections des données et de cybersécurité. C’est cette faille que Treebal entend combler.

©Treebal

Une application souveraine

Née en 2021 à Rennes, l’application promet une solution souveraine, éco-conçue, dotée d’un chiffrement qui garantit la sécurité des conversations, régulièrement mise à l’épreuve par des hackers éthiques. Gauthier Queuniet, lead business ajoute : « Avec Treebal, il n’ y a pas de marchandisation des données. » Alternative aux outils américains et russes, « Treebal permet de remettre de la gouvernance dans les outils de gestion d’entreprise, affirme un des co-fondateurs, Samuel Le Port. Nous sommes à un momentum sur la question de la souveraineté numérique. »

Dialogue, productivité et droit à la déconnexion

Pour grignoter du terrain, l’application bretonne a ouvert ses horizons aux entreprises. « Les politiques RSE prônent un dialogue entre parties prenantes. La question est : comment on crée ce lien et comment on le fait vivre, en particulier dans des sociétés avec de nombreux collaborateurs itinérants, qui n’ont pas toujours d’email ou de téléphone professionnels ? Ceci en veillant au droit à la déconnexion des salariés », explique Samuel Le Port. L’outil permet de converser, mais aussi « de prendre le poul de sa société » via des sondages par exemple. « Nous répondons à un enjeu de productivité », insiste Gauthier Queuniet. Outre le dialogue en interne, les fonctionnalités permettent d’inclure aux échanges des interlocuteurs externes (partenaires, fournisseurs, clients, etc).

Une dizaine d’entreprises utilisatrices

Une dizaine d’entreprises ont déjà été séduites, dont le transporteur Guisnel (Dol-de-Bretagne), l’entreprise agroalimentaire Olga (Noyal-sur-Vilaine) ou l’Hyper U de Guichen. Dans le viseur de la startup, les secteurs du transport, du bâtiment, de l’hôtellerie mais également les établissements de santé, les écoles, l’université et surtout les collectivités. Plusieurs mairies ont signé, dont celle de Montfort-sur-Meu. 
Pour s’équiper, il faut compter moins de 2 euros par utilisateur et par mois, avec un système de contribution libre possible pour aider des projets environnementaux.

 

* Source : Statista

** Source : Ifop