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Les Coursiers Rennais : « Nous voulons nous diversifier »

Fondée à Rennes en 2020 par Hugo Bastit et Thomas Jacquelinet, en pleine crise sanitaire, Les Coursiers Rennais est un service de livraison de nourriture à domicile. Composé de quatorze personnes, dont trois salariés (tous livreurs), l’association se développe et mise sur un nouveau service : la livraison de matériel de bureaux.

L'équipe des Coursiers Rennais ©LCR

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« Notre avantage, c’est notre aspect local et notre mode de gouvernance », précise, d’emblée, Hugo Bastit, co-fondateur de l’association Les Coursiers Rennais, lui-même livreur. Alors que le domaine de la livraison à domicile est rude, notamment avec des géants tels que Deliveroo, Uber Eats ou encore Just Eat, Les Coursiers misent sur leur différence : leur lien avec Rennes, « une solution éthique locale et responsable ».

L’association est née d’un constat, la précarité des livreurs à domicile dans ces grosses plateformes : « Les commissions ont évolué négativement, que ce soit sur la tarification ou les conditions de travail. Nous ne voulions plus collaborer à long terme avec les plateformes de livraison. »

Entre 5 et 10 % de commission

©LCR

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Comment cela fonctionne ? « Nous prenons une part de marché faible à Rennes, situé entre 2 et 4 % par rapport aux autres plateformes (Uber Eats, Deliveroo et Just Eat, ndlr) mais nous faisons tout de même plus que Just Eat. Quand les plateformes prennent une commission d’environ 30 % aux restaurateurs, nous, c’est entre 5 et 10 % », précise Hugo Bastit.

Concernant les livreurs, ils sont indépendants mais signent une charte, « nous avons une relation de confiance. Ils sont totalement partie prenante dans le projet ».

En croissance de 20 %

©LCR

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Aujourd’hui, le format associatif devient compliqué. « Nous atteignons les limites de ce statut, avec notamment trois salariés sur la dizaine de membres. L’idée est de nous diriger vers le format SCOP dans les prochaines années. Nous voulons nous structurer. »

Une plateforme 2.0, plus respectueuse des livreurs et de l’environnement – les coursiers sont uniquement à vélo -, qui a fait ses preuves. « Notre chiffre d’affaires est en croissance de 20 % chaque année depuis 2021, période à laquelle nous sommes revenus à une certaine stabilité après une forte demande pendant les confinements. » 126 000 euros en 2023 en restauration, grâce à 27 partenaires, dont Presto et Mono, Satio, La piste…

Pour se développer, la diversification est de mise. « Nous développons des activités parallèles à la livraison de restauration. Notamment, la livraison de fournitures de bureau, un domaine qui nous permet, en 2023 par exemple, d’augmenter notre chiffre d’affaires de près de 3 à 4 %, un chiffre aussi en croissance. » Une volonté de valider de nouveaux clients, notamment grâce à l’embauche d’un commercial à terme.