Couverture du journal du 03/05/2024 Le nouveau magazine

Management : Comment devenir un bon chef (et le rester) ?

À l’initiative de La Colloc et du groupement d’employeurs Vénétis, des managers se sont rassemblés à Lorient pour une journée de rencontres, d’échanges et d’ateliers. Le sujet de la table ronde d’introduction donnait le ton du rendez-vous : Réenchantons le management !

Sabrina Millien (La Colloc) et Juliette Mucchielli (Vénétis) animent la table ronde sur le management ©7J-DB

Sabrina Millien (La Colloc) et Juliette Mucchielli (Vénétis) animent la table ronde sur le management ©7J-DB

Magali Euverte, directrice TER Bretagne et coordinatrice régionale du groupe SNCF, et Quentin Marguerite, directeur des ressources humaines et de la communication interne de Tahé Outdoor (Vannes) font face à une cinquantaine de managers attentifs. Les deux responsables sont invités à témoigner de leurs pratiques managériales, de leurs échecs et de leurs réussites. Sabrina Millien, responsable de La Colloc, prend soin de préciser que les deux témoins sont devenus managers à l’issue d’un parcours singulier et qu’ils le sont restés à force d’apprentissage.

Confiance et prise de risques

Magali Euverte, directrice TER Bretagne et coordinatrice régionale du groupe SNCF, et Quentin Marguerite, directeur des ressources humaines et de la communication interne de Tahé Outdoor (Vannes) témoignent de leurs pratiques managériales ©7J-DB

Magali Euverte, directrice TER Bretagne et coordinatrice régionale du groupe SNCF, et Quentin Marguerite, directeur des ressources humaines et de la communication interne de Tahé Outdoor (Vannes) témoignent de leurs bonnes pratiques ©7J-DB

« J’ai eu des débuts très scolaires, se souvient Magali Euverte. C’était ma manière de faire face à la gestion de l’incertitude, l’accélération permanente, le nombre de choses à faire en même temps… Puis, petit à petit, j’ai accepté de prendre des risques notamment grâce à la confiance de certains mentors. La SNCF nous donne un parrain et cela nous apprend à faire les bons gestes. Les feed-back m’ont aussi beaucoup aidé à grandir. Ce n’est pas toujours agréable mais c’est très efficace pour progresser. » La salle approuve chaque détail de ce témoignage.

Petit à petit, j’ai accepté de prendre des risques

Des petites victoires et des lignes rouges

« Quant à moi, enchaîne Quentin Marguerite, le managériat n’était pas du tout prévu. Avec le directeur tout se déroulait tellement bien que nous avons poursuivi l’aventure. Depuis, tout passe par des petites victoires… Et je me demande toujours comment je peux être un facilitateur. C’est possible notamment grâce à la mise à disposition d’outils et de formations mais aussi d’écoute active. Il faut être attentif aux signaux faibles ! » Même si les deux managers récusent le mot bienveillance, ils insistent sur la confiance. Mais celle-ci ne peut être obtenue qu’avec un cadre bien défini et des lignes rouges identifiées.

Il faut être attentif aux signaux faibles !

Écoute active et reformulation

« On dépense trop d’énergie à se détester, » continue Magali Euverte. Pour contourner cet obstacle, les deux managers utilisent la « méthode Desc » (Décrire les faits, Exprimer ses émotions, Spécifier des solutions, Conséquences et conclusion). Une manière souvent efficace de dire les choses sans attaquer quiconque et de mettre le collaborateur à la place du manager. Un outil qui vient en complément de l’écoute active. « La reformulation aide souvent à éviter les mauvaises interprétations ou incompréhensions, reconnaît Quentin. Il est important de partager clairement les intentions de l’entreprise quitte à parler de stratégie et de tout faire, surtout, pour que la synchronisation soit la plus large possible. » L’expérience parle…