Couverture du journal du 04/11/2024 Le nouveau magazine

Maria, le Comptoir du Sarrasin : la crêperie-bateau a accosté au quai Saint-Cast

La nouvelle crêperie-bateau a pris place sur les berges du quai Saint-Cast, à Rennes. Lauréate de l’appel à projets lancé par la mairie en 2019, la péniche nommée Maria a fait son inauguration début juillet en grande pompe. Un nouveau lieu les pieds dans l’eau pour flâner et profiter de la Vilaine, au Comptoir du Sarrasin.

Maria, au centre, a donné son nom à la péniche. Elle est entourée de Timothée, Philippe, et Noémie Loyer.©S.Se7Jours

Maria, au centre, a donné son nom à la péniche. Elle est entourée de Timothée, Philippe, et Noémie Loyer.©S.Se7Jours

Nichée à l’entrée des berges du quai Saint-Cast, à deux pas du mail François-Mitterand, la péniche Maria a de quoi ravir les yeux… et les papilles. C’est en 2019, pour répondre à l’appel à projets lancé par la mairie, que Philippe Loyer, architecte en charge du projet (Atelier loyer), accompagné de ses deux enfants, Noémie (architecte d’intérieur) et Timothée (architecte créateur des plans du Maria), s’est lancé dans la création du lieu flottant.
« Nous avions répondu à l’appel d’offres avec deux projets : un premier de bateau événementiel et un restaurant-crêperie flottant. C’est le second qui a été retenu pour le moment. Cela crée une véritable activité pour la ville de Rennes, c’est cette place d’eau qui fait le lien entre le mail et la place des Lices », indique Philippe Loyer. « Cette ville s’est construite en ignorant la vilaine et on a besoin de redécouvrir l’eau », ajoute Nathalie Appéré, maire de Rennes.
L’objectif du Comptoir du Sarrasin, c’est aussi de proposer le blé noir breton sous toutes ses formes, accompagné de produits locaux. Car « lorsque l’on réfléchit à l’art culinaire, mais aussi à la manière dont ce que nous mangeons s’adapte au réchauffement climatique, on revient souvent au sarrasin. Ce que nous pouvons cultiver au mieux dans notre région », ajoute la maire de Rennes.

©DR

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De Quimperlé à Rennes

Pour réaliser ce projet, une enveloppe de 800 000 € a été nécessaire (aménagement et construction), « mais cela est vite oublié quand on voit le résultat. Nous sommes soulagés que cela sorte après de nombreux mois d’attente. Ce qui compte c’était d’ouvrir en période estivale. » Entre la crise du Covid et la guerre en Ukraine, les équipes ont dû s’adapter. « Très vite après le résultat de l’appel à projets, la crise du Covid est arrivée et nous avons été stoppés dans notre lancée. La guerre en Ukraine a aussi fait augmenter les coûts de production, notamment d’acier, et freiné l’exportation des matières premières, ce qui a reporté le projet », précise Yann Philippe, gérant de la société Laïta Sailing, en compagnie de son frère, Donatien.
Depuis leur atelier de Quimperlé (29), les constructeurs de la coque du Maria ont traversé de longues routes. « Il nous a fallu près de 13 mois pour construire le bateau. Nous sommes partis de rien, c’est compliqué à imaginer quand on voit juste des plans dessinés par les architectes. Mais une fois que la machine est lancée, on ne s’arrête plus », ajoute Yann Philippe.

Pratique
Le Comptoir du Sarrasin, quai Saint-Cast. 
Ouvert midi et soir du mardi au samedi, (fermé les trois premières semaines d’août).