
Les drones sous-marins préprogrammés et dirigés par GPS de RTSys ont une certaine autonomie décisionnelle en cas d’obstacle ou de brouillage ©DR7Jours
Filiale du groupe Seavorian, RTSys est experte des « systèmes pilotés par l’acoustique sous-marine », s’imposant sur le marché très innovant et concurrentiel des drones sous-marins. Créée en 2010, la société annonce 75 salariés (dont 20 embauches en 2 ans) et près de 19 M€ de chiffres d’affaires en 2023 (15 M€ en 2022). Avec, cette seule année, 18 contrats signés, une croissance d’environ 20 % par an qui devrait encore s’accélérer dans les années à venir avec les dernières innovations, RTSys se pose comme l’un des leaders mondiaux du secteur.
Un essaim de petits drones interopérables, efficace et moins onéreux
En 2024, un drone proche des – 3 000 m
La société commercialise plusieurs versions de drones sous-marins utilisés dans le déminage, l’entraînement des sous-mariniers, mais aussi l’environnement et l’océanographie. Parmi ses clients, RTSys compte des acteurs de premiers plans comme la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) aux USA, la Marine nationale ou Ifremer. Et le secret demeure pour tant d’autres. À l’heure actuelle, RTSys commercialise un drone doté d’une certaine autonomie décisionnelle, capable de descendre à 300 m de profondeur. « En 2024, une nouvelle version approchera les 3 000 m », une performance qui vient saluer le travail de la R&D, dont le premier succès spectaculaire remonte à 2015, avec la démonstration d’une meute de drones coordonnés.
3 M€ pour devenir n° 1 mondial
« C’est une solution à la fois très innovante et accessible financièrement, explique Raphaël Bourdon, directeur général. Contrairement à ce qui existe déjà, nous proposons un seul drone-maître accompagné d’un essaim de petits drones, tous interopérables. Nous obtenons ainsi des résultats similaires, voire supérieurs, mais à des coûts bien moindres que 2 ou 3 gros drones à 10 M€. » Une innovation sélectionnée par le programme France 2030 pour son programme Carma, dans le cadre d’un soutien aux projets structurants de R&D, avec une enveloppe de 3 M€ attribuée au consortium dans le but affiché de devenir numéro 1 mondial. Sa capacité à descendre dans les grandes profondeurs devrait aussi permettre à la société de se positionner sur le marché des câbles sous-marins.