Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Conseil municipal de Rennes du 18 mai

Lors du conseil municipal de Rennes du 18 mai, 20 élus sur les 61 ont pu siéger, dans la salle de l'Hôtel de Rennes Métropole, de manière exceptionnelle.

Les élus absents suivaient les débats -comme le public- par le biais d’une retransmission sur le site de la ville, également possible sur Facebook et Youtube (visionnable encore en replay).

De nombreux points liés aux aides exceptionnelles et exonérations fléchées aux commerces, aux logements, aux associations, à la culture ont été votés.

Commerces

Marc Hervé, adjoint au commerce, a détaillé les mesures liées au secteur. « Ce sont 2 600 boutiques et magasins qui ont fermé à Rennes le 17 mars. » La distribution de kits de reprise a mobilisé 68 250 € HT, et 10 agents municipaux.

Redevance d’occupation du domaine public.
– Pour la Criée Centrale : exonération partielle de 50 % durant la période de confinement pour ceux qui ont pu continuer leur activité, exonération totale pour ceux qui n’ont pu exploiter leur commerce. Mêmes règles pour les Food-Truck.
– Les brocanteurs et bouquinistes sont exonérés totalement pour la période de confinement. Les manèges aussi, puis exonérés à 50 % depuis le 11 mai du fait des mesures de distanciation physique.
– Pour les taxis exonération également de l’ensemble des redevances sur la durée du confinement, ainsi que pour les entreprises et opérateurs de construction.

Pour les loyers des commerçants de Rennes, occupant des murs propriétés de la commune (moins de 40 locaux) : exonération pour mars, avril et mai, cela représente une note de plus de 100 000 €.

Une subvention de 22 000 € a été accordée au Carré Rennais pour une campagne d’animation commerciale.

Bars – Restaurants

« Pour les droits d’occupation du domaine public, l’exonération totale des droits de terrasse sur l’année 2020 représente un montant de 491 000 €. Nous serons aux côtés des restaurateurs lors de la reprise, l’extension des terrasses sur la voie publique est en cours de réflexion. On compte 500 terrasses à Rennes. Lorsque l’extension est facile, cela se fera dès l’ouverture des lieux, pour d’autres établissements nous avons la contrainte des piétons… la norme réglementaire est de laisser 1,4m de passage. Nous pourrions dans certains cas permettre une piétonnisation des rues, comme cela a été fait rue St-Malo l’an passé en juin et juillet. » La rue en fin de semaine et en soirée devenait totalement piétonne, permettant d’animer le secteur. Un cas duplicable assez facilement à la rue Nantaise par exemple.

Loic Le Brun, élu de l’opposition, a salué l’exonération totale pour les terrasses, interrogeant sur une prolongation possible pour 2021. Il a proposé également « un moratoire sur la suppression des barnums en centre-ville. S’il n’y a plus de possibilité d’exploiter les terrasses à partir du mois d’octobre, cela va être dramatique. On repensera la beauté architecturale de notre ville quand on aura sauvé l’économie de nos commerces » indique-t-il. Il soulève aussi la question des loyers, des efforts faits par certains bailleurs, « et pour les petits propriétaires qui peuvent par ce biais assoir un complément de retraite, c’est un débat important qui se tient et très attendu. »

Marc Hervé a rappelé que l’interdiction des barnums était prévue pour 2022, qu’il y avait 2020 et 2021 pour y repenser. Il a partagé la réflexion sur les loyers, et les bailleurs commerciaux, « si certains ont fait un geste, d’autres non. Il va falloir que les résultats négatifs des commerces ne soient pas portés par le commerçant uniquement. »

Le débat sur les loyers se tient au niveau national, notamment avec les représentants de l’UMIH, pour de potentielles exonérations de cotisations foncières, des dégrèvements pris en charge par l’État. Discussion en cours….

Habitat

Honoré Puil, adjoint en charge du logement et de l’habitat à Rennes Métropole a fait un point sur la mise à l’arrêt des constructions.
« Dans la promotion privée, c’est près de 5000 logements pour lesquels les chantiers ont été arrêtés ; pour le logement social c’est 2 258 logements neufs arrêtés – soit 2,5 années de livraisons, 1 500 logements stoppés en réhabilitation et 1123 en accession sociale. »
Les chantiers repartent avec un retard important, cela aura des conséquences sur les objectifs de production de logements à Rennes. « Nous avons échangé avec le ministre du Logement pour notamment affecter des crédits d’État non-consommés pour le logement neuf, à la réhabilitation du parc. »