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Cursus RSE : « Un permis de bien faire »

Pierre Gueguen, dirigeant d'Ubister, société spécialisée dans le déploiement de solutions SaaS de gestion (3 millions d’euros de chiffre d'affaires), située entre Rostrenen et Rennes, a participé au "Cursus RSE" piloté par Bretagne Développement Innovation, dont la prochaine session débutera le 2 avril à l'eclozr, à Rennes. Cette formation de cinq jours réunit une quinzaine de participants autour d'experts RSE de l'Agence Déclic, Impaccct, Lucie, O2M ou ImmaTerra. Entretien.

Pierre Gueguen ©DR

Pierre Gueguen, dirigeant d’Ubister, répond à trois questions concernant la formation de cinq jours réunissant une quinzaine de participants autour d’experts RSE de l’Agence Déclic, Impaccct, Lucie, O2M ou ImmaTerra.

Que vous a apporté le Cursus RSE ?

Pierre Gueguen. La frugalité était déjà une valeur chez Ubister. Je voulais décliner des comportements naturels en stratégie, mettre un nom sur des pratiques. Je voulais en apprendre davantage sur la théorie pour savoir comment positionner l’entreprise et mettre en œuvre une stratégie plus structurée. Pour cela, j’avais besoin d’information sur les normes et les organismes certificateurs. Le Cursus a permis d’aiguiser mon esprit critique et de repartir avec un ensemble à la fois pédagogique et méthodologique. La dimension réseau était intéressante. J’étais avec des représentants d’Olga, Henaff, d’un ESAT, de Rennes school of business… Tout le monde n’était pas au même niveau de maturité sur sa politique RSE. Ceux qui sont plus avancés donnent des inspirations. Je me suis senti plus à l’aise sur la thématique. C’est comme un permis de bien faire.

Qu’avez-vous concrètement changé ?

P. G. Déjà, j’ai commencé par faire des comptes rendus à mon équipe (quinze personnes) au fil de la formation. Cela permet de diffuser ou renforcer une culture RSE. Nous avons systématisé le reuse. Nous avons limité nos déplacements, y compris pour aller rencontrer des clients. Aujourd’hui, il y a bien d’autres façons d’échanger. Cela a eu un impact dans le choix des clients. Je ne voulais pas travailler avec des entreprises qui ne partageaient pas les mêmes valeurs. C’était déjà le cas, mais cela a été renforcé.

Et aujourd’hui ?

P. G. J’ai revendu Ubister il y a deux mois à un confrère parisien, Apsia, qui développe ses activités en Bretagne. Personnellement, je me concentre désormais sur le projet Kalonforseas, un fonds de dotation qui rassemble des bateaux de voyage au profit des laboratoires de recherche. Nous ambitionnons d’influer sur les décisions législatives relatives à l’exploitation des fonds marins au niveau européen. Cette décision a été un cheminement et le Cursus RSE a été une des étapes.