Rendre « sensible » graphiquement l’objet menhir. Tel est l’objectif que se sont fixé les artistes. L’organisation générale des monuments mégalithiques traduit une volonté d’aménagement du territoire par les bâtisseurs du Néolithique : comment traduire cette volonté par le dessin en prenant en compte à la fois la multitude des menhirs et leur identité individuelle ?
Les deux artistes retenus pour ces deux rendez-vous – Sila Herrera (aquarelliste) et Jean-Marie Flageul (graveur) – ont déjà eu l’occasion de travailler sur le sujet mégalithique, notamment dans le cadre de projets d’éducation artistique portés par le service culturel et éducatif des sites mégalithiques de Carnac.
« Des endroits magiques »
« Mon travail est toujours issu de mes carnets de voyage, confie Sila Herrera, aquarelliste espagnole installée à Vannes. Comme je dessine toujours à l’extérieur, cette animation artistique autour des mégalithes est vraiment faite pour moi. Ces pierres me fascinent. Il y a quelques années, j’ai découvert les alignements d’Erdeven et j’ai vraiment été attirée par ces endroits magiques. Je les ai « croqués » et j’ai trouvé ce matériel très inspirant. »
L’artiste reconnue a donc facilement accepté la proposition et s’attend à de beaux échanges avec le public.
Dessiner avec spontanéité
« La balade dessinée est un exercice de spontanéité qui correspond bien à mon travail car, en jouant avec les ombres et les lumières, je fais apparaître mon interprétation personnelle des volumes. Et s’il y a des erreurs, ce n’est pas si grave, explique Sila Herrera. Les gens apprécieront certainement cette liberté. Et puis, l’aquarelle, c’est facile à mettre en place… »
La balade entre les menhirs de Carnac s’annonce prometteuse, d’autant plus que Sila Herrera aime à partager sa passion, tant auprès du grand public (scolaire ou visiteurs du musée de la Préhistoire) que des amateurs éclairés de dessin.
Dessine-moi un menhir à Carnac : le 18 mai avec Sila Herrera et le 8 juin, avec Jean-Marie Flageul, de 14h à 17h.