« L’intelligence artificielle impacte pas mal, au quotidien, mon métier de développeur, indique Julien, présent à l’atelier chez Lyo Prod. C’est un outil très prometteur, très vaste, qui n’est certainement pas encore arrivé à maturité. »
Fabien Campaner précisant par ailleurs que « l’IA est présente partout, on peut l’utiliser sans même s’en rendre compte ». Avec des outils d’IA générative tels que ChatGPT, ou encore Runway, il devient facile de générer du texte (même des idées), de la vidéo, de la musique, et de l’image, notamment avec Midjourney, ce générateur qui permet de créer des illustrations à partir d’un texte descriptif, utilisé par des professionnels du design.
La précision du « prompt »
Si les outils existants proposent des perspectives intéressantes, ils sont encore largement perfectibles. « Actuellement, le plus important reste la rédaction du « prompt », c’est-à-dire la requête originale, explique Fabien Campaner. Elle doit se faire avec une très grande précision et il ne faut jamais hésiter à reformuler. »
Quant aux réponses, elles sont souvent truffées d’erreurs et doivent être modérées par l’utilisateur. L’IA fournit actuellement une donnée brute qu’il faut retraiter. Pour Fabien, « la reformulation des prompts améliore les réponses de l’IA sur le long terme. La machine apprend. »
L’IA dit sa réalité
Question fiabilité et « privacy », l’IA est encore à mi-chemin entre deux mondes. Les sources des informations sont en général inaccessibles (à l’exception de Perplexity) et les demandes sont traitées instantanément dans le Cloud, puis mémorisées.
« J’ai demandé à Dalle3 et à Léonardo de générer l’image de ma directrice à Lorient, continue Fabien Campaner. On pourrait reconnaître le personnage si on n’est pas trop tatillon. Par contre, Lorient, ce n’est vraiment pas ça. À part, la mer… »
En revanche, en termes de qualité d’images, l’IA compose des choses remarquables et fait des progrès considérables de mois en mois. Un outil performant pour la retouche d’images et la création d’extension. Le code de la propriété, quant à lui, est également bousculé, les créations issues de l’IA pouvant être libres de droit.