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Immobilier : le Morbihan résiste à la baisse des prix

Les notaires bretons ont dressé leur traditionnel état des lieux du marché immobilier des cinq départements de la Bretagne historique pour 2023. Partout, les prix baissent, sauf dans le Morbihan, que ce soit sur le littoral et dans les terres.

M.Gentils (44), N. Bosquet (22), A. Fercoq-Leguen (présidente), C. Blanchard (29), M. Tersiguel (56), R. Levionnois (35). ©Notaire&Breton

« L’année 2023 a été marquée par un ralentissement du marché immobilier au niveau des volumes de vente. Du côté des prix, on tend vers une stabilisation, introduit Anne Fercoq-Le Guen, présidente de la Chambre interdépartementale des notaires de la Cour d’appel de Rennes. Les notaires ne constatent pas d’effondrement, le marché est sain, mais les prix n’augmentent plus, voire baissent. » À une exception près, le Morbihan.

+ 16,7% à Vannes en un an

Si les volumes de ventes ont chuté de 22,1 %, à l’image des autres départements, les prix médians au m2 morbihannais connaissent les augmentations les plus importantes, sur tous les types de biens : +5,3 % en un an pour les appartements anciens, +6 % pour le neuf, presque 3 % de hausse pour les maisons anciennes et 12,4 % pour les terrains à bâtir.

©Notaire&Breton

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Une tendance qui se vérifie sur le littoral et dans les terres.

Sur le segment des maisons anciennes, Vannes a connu une hausse des prix particulièrement marquée de 16,7 %, pour atteindre un prix médian de 495 000 euros, juste devant Rennes à 490 000 euros.

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L’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique poursuivent la baisse des prix

Les avant-contrats, chiffres arrêtés au 31 janvier 2024, ne démentent pas la tendance. Là où les prix médians sont en baisse dans les autres départements, le Morbihan voit encore ses prix augmenter.

Les plus importantes baisses sur un an concernent la Loire-Atlantique (-9,3 % sur les maisons anciennes et -8,1 % pour les appartements anciens) et l’Ille-et-Vilaine (-6,7 % sur les maisons anciennes et -6,2 % pour les appartements anciens). Cette baisse est à mettre en regard de l’érosion du pouvoir d’achat des acquéreurs, supérieure à 30 % sur la région sur les dix dernières années. Un phénomène qui se traduit par l’acquisition de m2 en moins, à budget constant.

« 2024 est une année de transition. Les semaines à venir, avec les mois d’été, vont être décisives car c’est le moment où les acheteurs lancent leurs projets. Une chose est sûre, nous ne reviendrons pas aux pris d’avant Covid », terminent les notaires bretons.