Nouvelle PAC : les perspectives
« Début 2023, la nouvelle PAC a été mise en oeuvre, avec une volonté de l’adapter aux réalités des territoires, alors que la loi est souvent généraliste. Cette territorialisation est une première. Les deux piliers sont l’aide aux revenus et la durabilité. La présidente de la Commission a appelé à un dialogue stratégique sur l’agriculture qui permette de sortir des polarisations. Le secteur est aux avant-postes sur les transitions dites « jumelles » : environnementale et numérique. »
Un secteur stratégique du Pacte vert (neutralité carbone de l’Europe en 2050)
« Sur les nombreux secteurs concernés, l’agriculture a un rôle majeur sur l’énergie et la captation du CO2. Il faut sortir d’une vision de l’agriculture fantasmée, des solutions ont été trouvées. L’agriculture européenne a réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 20%. Le fil conducteur est le Pacte vert avec des enjeux qui vont parfois se tirailler : fournir une alimentation saine, assurer une stabilité à la fois des métiers, financière et réglementaire, s’engager dans la durabilité et soutenir la solidarité. S’ajoute l’attractivité du secteur, avec un volet important du financement – plus d’un milliard d’euros – pour l’installation des jeunes. »
Traités commerciaux et protection des agriculteurs européens
« L’équilibre des échanges avec les autres acteurs mondiaux sont monitorés pour ne pas jeter à bas nos productions européennes et pouvoir agir avec des clauses de sauvegarde si besoin. Nous imposons également nos normes sanitaires aux produits importés. Ce n’est pas parce que nous parlons d’ouverture, que nous bradons l’agriculture européenne. »
Export versus local
« Il n’y a pas d’incitation particulière à exporter. C’est une question de viabilité économique et d’opportunités. En parallèle, la Commission fait aussi la promotion des circuits courts. Nous sommes tous soumis à une certaine schizophrénie : concilier nos préoccupations environnementales avec un prix qui ne soit pas trop élevé. »