Une nouvelle étape vient de se concrétiser pour Windcoop. La société coopérative a annoncé le 9 novembre, avoir signé avec les chantiers Piriou la réalisation d’une étude détaillée de son premier porte-conteneurs à voile. « Cette première phase doit durer cinq mois, et la construction commencer début 2024 », précise Amaury Bolvin, co-fondateur et directeur général de Zéphyr & Borée, qui porte le projet Windcoop. « Les chantiers Piriou disposent d’une expertise dans le domaine, ayant déjà réalisé des navires à voiles. »
©Windcoop
D’une longueur de 89 mètres, le navire devrait pouvoir transporter environ 140 conteneurs en trente jours jusqu’à Madagascar. Le tout à une vitesse de huit nœuds et, surtout, avec 60% de l’énergie liée à la propulsion vélique. La promesse est celle d’un transport certes, plus cher, mais bas-carbone. « Et notre tarif sera toujours le même, car nous sommes moins dépendant du cours des énergies », précise Alice de Cointet, directrice opérationnelle.
« De plus il n’existe pas, aujourd’hui, de service direct avec Madagascar », rappelle Amaury Bolvin. Épices, textiles, mais aussi des produits issus de l’aquaculture seront transportés. En plus d’une quinzaine de membres d’équipage, douze passagers pourront embarquer pour un tarif aux alentours de 100 euros par jour chacun.
France -> Madagascar : 30 jours de navigation pour transporter 140 conteneurs
Une nouvelle levée de fonds
Pour mener à bien ce projet, Windcoop a mené une première levée de fonds, rassemblant 5,5 millions d’euros.
« C’est une de nos particularités : nous voulons mener un engagement environnemental, mais aussi social », rappelle Amaury Bolvin. Les sociétaires sont des particuliers, mais aussi des entreprises, des clients-chargeurs et des institutions, comme Lorient Agglomération. Et Windcoop lance à présent une deuxième levée de fonds : « Il y a deux façons d’investir : en optant pour la part sociale, ce qui donne droit au vote et à une participation à la gouvernance, ou en choisissant le titre participatif, plus rémunérateur mais sans gouvernance », détaille Amaury Bolvin. L’investissement minimum est de 100 euros.
Alors que la mise à l’eau de ce premier porte-conteneurs est estimée à 2026, Windcoop « se projette déjà sur un deuxième navire », souligne le directeur général de Zéphyr & Borée. « Nous aimerions aussi développer des lignes qui n’existent pas encore, notamment à destination de certains pays d’Amérique latine. » Avec, comme boussole, le souci de l’environnement.
