Monoprix, Société Générale, Sodexo, TGV Inoui… Autant de références de prestige pour les « deux entrepreneuses engagées » après moins de trois ans d’activité. Au total, ce sont plus de 600 000 personnes qui ont adopté leurs kits de couverts fabriqués à partir de déchets de fibres de bois provenant d’une scierie. Un plastique biosourcé, également composé d’un polymère naturel, obtenu à partir d’huiles recyclées de restaurant. Cette matière naturelle à 98 % vient de Suède et les couverts sont fabriqués à proximité d’Angers (Maine-et-Loire). Les deux fondatrices estiment qu’elles ont, à ce jour, évité la fabrication de plus de 25 000 tonnes de futurs déchets en plastique grâce au lancement du Bini Kit en 2021.
Non polluant, solide et recyclable
« Ce bioplastique est une matière assez récente qui nous a très vite séduites, dit Perrine Motte. Elle ne contient aucune substance polluante en plus d’être solide et recyclable facilement. » L’entreprise annonce également un projet social en mettant en avant le travail réalisé par l’Esat auquel elles font appel. « Nous avons l’ambition d’avoir le moins d’impact possible sur l’environnement et le plus possible en termes sociétaux », disent-elles.
La gamme Bini s’élargit
Grâce à la levée de fonds d’un million d’euros réalisée en septembre dernier, Bini commence à élargir sa gamme de produits fabriqués en France, dans des matériaux responsables et accessibles à tous, « adaptés aux mangeurs, mais aussi aux contraintes des restaurateurs et aux besoins des entreprises. » La société compte actuellement huit salariés et ne devrait pas s’arrêter là.
Les chiffres du jetable en France :
5 millions de repas sont pris à emporter chaque jour en France
220 000 tonnes, c’est le poids total de tous les emballages jetés chaque année en France dans le secteur de la restauration rapide
9 % du plastique utilisé est recyclé, et 2/3 de nos déchets sont enfouis ou incinérés
2040, c’est l’horizon fixé par la loi AGEC pour sortir du plastique à usage unique