Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

[Coupe de l’America] Entretien avec Stephan Kandler à la tête d’une « aventure sportive, technologique et industrielle  »

L’entrepreneur français Stephan Kandler, propriétaire de la société K-Challenge est co-directeur du défi français pour la Coupe de l’America 2024, avec Bruno Dubois. Une compétition qu’il connaît parfaitement puisqu’il y a déjà participé 2 fois (2001 et 2007). Pour l’édition 2023, il joue le chef d’orchestre de cette gigantesque machine, au budget aussi énormissime que lesdéfis à surmonter.

Le grand patron du défi français connaît parfaitement la Coupe de l'America ©ORT

Le grand patron du défi français connaît parfaitement la Coupe de l'America ©ORT

7 Jours : Comment la préparation de cette Coupe de l’America, défi ultime et international de la course à la voile, se retrouve en Morbihan ?

SK : Quand on parle de bateaux, on parle assez rapidement du Morbihan, de la Bretagne sud et de la Sailing Valley. Il y a ici presque autant de bateaux de course que partout ailleurs dans le monde ! C’est l’endroit parfait pour atteindre l’un de nos objectifs : développer des techniques qui seront appliquées en course. La Coupe de l’America, c’est à la fois une aventure sportive, technologique et industrielle.

 

7 Jours : Vous fonctionnez donc comme une écurie de formule 1 ?

SK : Oui, c’est tout à fait comparable. Même si notre budget n’atteint pas les mêmes niveaux (100 à 150 M€, NDLR). Notre R&D est tout aussi en pointe et le développement technologique vise l’excellence et la performance.Comme d’autres équipes, on a par exemple développé notre propre simulateur à Lorient. On a modélisé le cockpit du futur bateau et, avec des lunettes en réalité virtuelle, les marins s’y préparent dans un environnement identique aux navigations. Ce simulateur permet aussi de faire des tests de développement sur le futur AC75 !

7J : Pourquoi s’engager dans une course aussi difficile ?

SK : À titre personnel, c’est ma 3e campagne. Avec Bruno, nous repartons avec un projet commun et nous voulons construire une écurie capable de l’emporter. Si nous n’avions pas les moyens de gagner, je n’aurais pas accepté de me lancer dans l’aventure. Et puis, la course en équipe, c’est vraiment mon activité de prédilection.