[Dossier édition] Les Presses universitaires de Rennes. Objectif : diversification

Le directeur des Presses universitaires de Rennes, Pierre-Henry Frangne évoque la singularité de cette grande maison d’édition.

Pouvez-vous présenter les PUR ?

Née de la volonté des enseignants-chercheurs de l’université Rennes 2 de prendre en main la valorisation des travaux de la recherche en sciences humaines et sociales, la maison d’édition fête ses 40 ans l’année prochaine. Le fonds éditorial compte près de 6 000 titres, répartis dans une cinquantaine de collections. Nous publions environ 200 ouvrages par an, pour 400 manuscrits reçus, et 12 revues. Ce volume est conséquent. En revanche, nous vendons peu, car nos ouvrages sont relativement experts. 20 personnes travaillent aux PUR.

Vous dites que vous vendez peu, quel est le modèle économique ?

L’université Rennes 2 aide financièrement, en salaires notamment. Nous recevons également des financements des laboratoires des universités françaises et internationales, d’associations et de collectivités territoriales. Notre livre sur Fougères n’aurait pas vu le jour sans le soutien de la collectivité.

Votre politique éditoriale est une niche, avez-vous une stratégie de diversification ?

Notre politique de diversification se décline en 4 axes. D’abord, la publication de manuels pour étudiants. L’autre volet est l’édition de beaux livres, des grands formats très bien illustrés, qui offrent davantage de visibilité et touchent un lectorat plus large que la communauté de chercheurs. Le troisième instrument est notre collection de livres de poche Épures, lancée en janvier. Déjà 10 livres ont parus, sur des objets de la culture ou des questions de société, au prix de 9,90 euros. Enfin, nous misons sur les ouvrages numériques que nous proposons pour certains en formule freemium.