Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

L’alliance de six réseaux départementaux

Ils représentent chacun un réseau d’entrepreneurs dans le Morbihan, et ont décidé d’unir leurs forces pour optimiser l’écoute, et faciliter l’orientation des chefs d’entreprise en difficulté. Leur alliance vise également à déceler, le plus tôt possible, les signaux faibles et anticiper au mieux les écueils qui peuvent mener à la liquidation, voire pire.

Les membres du comité de pilotage : Thadée Vieille-Cessay, Réseau entreprendre 56 ; Brigitte Bernard, Club entreprises du Pays de Vannes ; Christian Fournereau, 60 000 rebonds ; Fabrice Rivaille, Club entreprises du Pays de Vannes ; Laurent Lefranc, Club entreprises du Pays d’Auray ; Thierry Le Bourgeois et Jean-Pierre Jarnoux, CCRE56 ; et David Jouët (CJD Vannes - absent) ©7J-DB

Le Réseau entreprendre 56, le Club des créateurs et repreneurs d’entreprises (CCRE56), le Club entreprises du Pays d’Auray, le Club entreprise du Pays de Vannes, 60 000 rebonds et le Centre des jeunes dirigeants de Vannes (CJD). Ils sont six à lutter, depuis de nombreuses années, chacun de leur côté, contre l’isolement des chefs d’entreprise. Aujourd’hui, ils s’unissent pour parler d’une seule voix. Ou, plus exactement, tendre la même oreille bienveillante aux chefs d’entreprise qui en ont besoin.

Détecter les signaux faibles

« À nous six, nous représentons plus de 500 entreprises et nous avons décidé d’unir nos forces et nos compétences pour aller vers les chefs d’entreprise qui éprouvent des difficultés psychologiques, explique Jean-Pierre Jarnoux, du CCRE56. Attention, nous ne sommes pas là pour guérir mais pour détecter et orienter. » Le réseau, qui n’a pas encore de nom, est né d’un constat lors d’une rencontre avec le président du Tribunal de commerce de Vannes : quand les chefs d’entreprise vont mal, ils ne demandent pas d’aide, s’isolent puis… c’est la chute.

L’écoute

Depuis le mois de septembre 2023, quatre chefs d’entreprise ont sollicité le réseau pour reprendre confiance en partageant leurs difficultés. Souvent des problèmes de trésorerie, les remboursements des PGE, l’épuisement administratif… C’est à la fois peu et beaucoup car, en général, les chefs d’entreprises blessés ne se montrent pas. Ils se cachent ou font mine d’aller bien. Mais l’isolement est au moins aussi grave qu’un manque de trésorerie.

Des formations Apesa

« Nous avons tous suivi des formations Apesa pour savoir écouter et détecter les signaux faibles d’une éventuelle détresse psychologique, précise Fabrice Rivaille du Club entreprises du pays de Vannes. Cela peut être une absence prolongée, le stress, le désespoir, des crises de larmes et même des propos suicidaires… Bref, il faut, dans un premier temps, écouter puis établir une relation de confiance. Toute la procédure est confidentielle et permet déjà aux chefs d’entreprise de ne plus être seuls. » Pour toucher un grand nombre d’entrepreneurs, la cellule d’accueil du Club entreprise du pays de Vannes centralisera tous les appels.

 

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