Il aurait pu s’appeler Regina, mais c’est finalement Renata qu’ont choisi les équipes Del Arte pour baptiser le restaurant rennais qui a ouvert, esplanade Charles de Gaulle, à la place du Bistrot, après quelques semaines de rénovation et un investissement de 300 000 euros, suite au transfert de son établissement contigu au cinéma.
L’afterwork au coeur de la stratégie
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Aux codes du nouveau concept Del Arte, le bar-restaurant ouvert en continu fait la part belle à l’afterwork – l’aperitivo, dans sa version italienne. Philippe Jean affiche la couleur : « L’afterwork est une vraie tendance de fond, il va concentrer 90% de notre travail. Nous espérons attirer une clientèle entre 20 et 30 ans, autour de 18h, et la garder pour le diner. » Dans cet espoir, des écrans de télévision ont été installés pour assurer les retransmissions d’événements sportifs, un bar imposant s’érige en pièce maîtresse des lieux et une nouvelle carte propose grignotages et planches à partager.
L’objectif de chiffre d’affaires pour ce site (150 places assises) est fixé à 1,7 million d’euros (M€) : 1,2 M€ de restauration, 150 à 200 000 euros de vente à emporter et 250 à 300 000 euros de bar-limonade.
Une bascule en 5 ans
Philippe Jean ne cache pas son ambition : « Nous nous structurons pour devenir des lieux de destination, pas uniquement des lieux de flux. Je nous donne 5 ans pour opérer le renouvellement. » Sur les rails, des ouvertures à Albi et Libourne, ainsi que la conversion du restaurant de Dorlisheim en Alsace. Un nouveau souffle pour cette enseigne aux 200 restaurants partout en France, dont 90% de franchisés, qui réalise 285 M€ de chiffre d’affaires, niveau équivalent de 2019.
Del Arte compte 200 restaurants, dont 90% de franchisés, et enregistre 285 M€ de chiffre d’affaires.
Augmentation des prix et fidélisation
Sandrine Brohan, directrice marketing; Philippe Jean, DG; David Le Compès, directeur des opérations Grand Ouest. ©SB_7J
« Nous ne récupèrerons jamais la fréquentation d’avant Covid. Donc nous travaillons sur les prix. Notre ticket moyen, 21 euros, a augmenté de 8-9%. » S’ajoute le coût énergétique, 1,9% du chiffre d’affaires avant la crise, passé à 4%, et l’augmentation des salaires minimums de la branche hôtellerie-restauration.
Autre levier pour accompagner la transformation : la fidélisation. L’enseigne compte 900 000 clients « encartés » et vise le million. « La clientèle fidèle représente 18% du chiffre, nous espérons atteindre les 20% et puis rapidement 25%. »
