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Scop et Scic : 
+11% d’emplois coopératifs

Malgré un contexte économique compliqué, les sociétés coopératives de l'Ouest tirent leur épingle du jeu. Le rapport d'activité 2022 de l'Union Régionale des Scop et Scic de l'Ouest vient de tomber et révèle une croissance de 11% des emplois coopératifs. Des chiffres qui confirment l’attractivité de ce modèle d’entreprise appartenant aux salariés.

©Union Régionale des Scop et Scic de l'Ouest

Avec 544 Scop et Scic, 15 043 emplois et 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires (+16,6%), les sociétés coopératives de l’Ouest démontrent que leur modèle économique alternatif est solide et même en expansion. En 2022, ces entreprises ont créé 1680 emplois, dont 419 issus de la création de nouvelles coopératives et 1261 issus du développement des coopératives existantes. « Cela confirme la trajectoire de croissance des 5 dernières années », souligne Loïc Julien, directeur de l’Union Régionale des Scop et Scic de l’Ouest.

Près de 80% des entreprises pérennes à 3 ans

Des entreprises qui se développent bien, puisque le taux de pérennité à trois ans des coopératives de l’Ouest a augmenté de quatre points par rapport à 2021, pour atteindre 79,2%. Un score bien supérieur à la moyenne nationale, qui est de 61% pour l’ensemble des entreprises françaises. Les coopératives de l’Ouest se développent dans tous les secteurs d’activité, mais c’est dans les services, la construction et l’industrie qu’elles sont les plus dynamiques. Le secteur des services, en particulier, enregistre une croissance de 13,3% de son chiffre d’affaires, 8% d’effectifs et 4,4% de coopératives en plus. « De nouvelles professions de ce secteur s’intéressent aux modèles coopératifs. Les architectes par exemple, les bureaux d’études ou encore les entreprises de services numériques », illustre Loïc Julien.

Le modèle coopératif séduit les créateurs d’entreprise

Les nouvelles coopératives proviennent pour plus de la moitié de créations, pour 13,4% de transformations et pour 22,6% de transmissions d’entreprises saines. Un signe que les entrepreneurs et les salariés sont de plus en plus conscients des avantages du modèle coopératif.

Loïc Julien ©DR

Loïc Julien ©DR

« Beaucoup de dirigeants voient aujourd’hui dans la transmission de leur entreprise à leurs salariés une solution crédible et réaliste, comparable à une vente à un grand groupe ou à un membre de la famille. Avec une fiabilité prouvée, le modèle Scop s’impose comme une alternative de choix pour les cédants », confirme Loïc Julien. L’Union Régionale des Scop et Scic de l’Ouest ne compte pas s’arrêter là. Elle se fixe pour objectif d’augmenter de 30% les emplois coopératifs d’ici 2025, et souhaite jouer un rôle de premier plan dans la société en accompagnant ses coopératives adhérentes dans un monde économique en transition. « Notre modèle coopératif est centré sur des enjeux essentiels tels que la RSE, les transitions et le sens au travail », souligne Loïc Julien. « Pour accompagner nos adhérents sur ces sujets, nous enrichissons constamment nos méthodes grâce à notre réseau, qui offre des ressources, de la formation et des temps d’échanges. Nous sommes convaincus que les Scop et Scic connaîtront une expansion continue dans les années à venir, créant ainsi une véritable « citoyenneté économique ». En effet, l’implication des salariés associés à tous les niveaux de l’entreprise contribue à former des citoyens engagés et très conscients des enjeux actuels. »

L’Union Régionale des Scop et Scic de l’Ouest, fondée en 1946 et basée à Rennes, compte 25 salariés et fédère 544 coopératives adhérentes de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire.