« Le 30 juin on pourra remettre des mange-debout ! » L’annonce se fait dans l’auditorium du Palais du Grand Large de Saint-Malo, entre des fauteuils marqués d’une interdiction d’assise. La guerre se gagne dans les détails ! Les mange-debout, cela veut dire des espaces déjeunatoires et des temps d’échanges autour d’un café dans les séminaires, colloques, et autres réceptions. Xavier Burban, directeur du palais du Grand Large de Saint-Malo approuve la nouvelle.
La visite du secrétaire d’État au Tourisme a été jalonnée d’annonces, d’une multitude de « détails » essentiels sur les protocoles, les aides, les réouvertures.
Hôtel Océania
« Le fait d’arrêter les plateaux-petit-déjeuner et d’ouvrir le buffet ça va changer la vie des salariés ! », indique Béatrice Gallais la directrice de l’établissement malouin. Ici les affaires n’ont jamais arrêté et ont pleinement repris il y a 10 jours : le week-end de l’ascension, les 76 chambres étaient occupées et 6 petits séminaires sont bookés d’ici la fin mai.
« Depuis 5 jours les réservations vont bon train » indique Gurvan Branellec PDG du groupe Océania Hotels « sauf sur certains établissements, comme à Roissy Charles de Gaulle, ou porte de Versailles… cela restera difficile jusqu’en 2023, je crains. »
Clientèle étrangère
« Quid des tests PCR pour les clients étrangers ? Ce sera une décision européenne ? » Rien n’est arrêté à ce jour. Le secrétaire d’État indique que l’on s’orienterait vers « un classement des pays européens en vert/orange/rouge selon la situation sanitaire, les visiteurs de pays ‘vert’ pourraient venir sans test. », rappelant au passage la gratuité du test en France, alors que chez nos voisins européens le particulier doit débourser 50, 100 jusqu’à 300 euros par test. « Et concernant le tourisme des étrangers, l’objectif est d’ouvrir le 9 juin les frontières hors Europe. »
Le manque de personnel
« Nous avons aujourd’hui, le 18 mai, 150 offres non pourvues en Bar-Hôtellerie-restauration à Saint-Malo » rappelle Oscar Legendre délégué UMIH côte d’Émeraude. « Et encore, tous les établissements n’ouvrent pas ce 19 mai… ». Le représentant de l’État acquiesce, « Il y a 100000 emplois perdus dans cette filière, sur un secteur qui était déjà en tension sur l’emploi. Un site national monemploitourisme.fr recense les offres de la filière tourisme. »
Fonds de solidarité
« À partir de début juin, le fonds de solidarité est ouvert, quelle que soit votre perte de chiffre d’affaires, pour les hôteliers, cafetiers, restaurateurs… Il n’y a plus ce seuil de perte de 50 % de CA. Il faut de la souplesse. Ensuite il y aura une dégressivité des compensations, au fil des mois et de la reprise économique. »