C’est à une soirée organisée par Grenoble École de Management que Thimoté Polet, en double cursus sport et finance, rencontre Nicolas Sériès, président des activités en France de Zeiss et ancien élève de l’école de commerce.
Le jeune skippeur, âgé de 22 ans aujourd’hui, présente son projet et ses besoins pour l’édition 2023 de la Transat Jacques Vabre, la plus longue course transatlantique en double. Le lien se noue rapidement. Pour Nicolas Sériès : « En soutenant Thimoté Polet dans son projet, nous soutenons la jeunesse, les sportifs de haut niveau qui se dépassent pour accomplir leurs rêves et réaliser leurs ambitions, ce qui est au cœur de l’ADN de Zeiss. »
En complément d’un apport financier – « le projet avoisine les 400 000 euros de budget de fonctionnement annuel », détaille Thimoté – Zeiss fournit du matériel à l’équipage, notamment ses jumelles, des lunettes équipées de verres polarisants dédiés à la voile ou encore des services de métrologie. Un autre sponsor fait partie de l’aventure : Weeecycling, une PME de Seine-Maritime qui recycle les métaux rares par le biais de procédés chimiques « et qui fournit notamment le métal pour les médailles du mondial de rugby et des JO », relate fièrement le skippeur.
Le soutien de Michel Desjoyaux
« Michel Desjoyaux a travaillé sur le bateau, que je loue. Pouvoir bénéficier des conseils d’un grand champion, qui a gagné deux fois le Vendée Globe, cela rassure sur certains choix sportifs mais aussi technologiques, un domaine que je ne maîtrise pas encore parfaitement », s’enthousiasme Thimoté Polet, qui prendra le départ fin octobre avec Pierrick Letouzé, le co-skippeur.
Il y a un énorme niveau cette année, avec une trentaine de prétendants aux 10 premières places. Certains couraient déjà la Transat quand je passais mon brevet des collèges.
Objectif : Top 10
Pour cette Route du Café, Thimoté Polet vise un classement dans le Top 10. « Il y a un énorme niveau cette année, avec une trentaine de prétendants aux 10 premières places. Certains couraient déjà la Transat quand je passais mon brevet des collèges. » Pas de quoi entacher l’optimisme du skippeur, qui sera à domicile pour le départ. « J’ai fait de la voile dès que je suis né, avec mon père. Pour faire de l’optimiste au Havre au mois de janvier, il faut être passionné ». Le 27 octobre, Édouard Philippe, maire du Havre, baptisera le bateau.