Couverture du journal du 17/05/2024 Le nouveau magazine

Cécile Daussin-Charpantier, nouvelle présidente de la Chambre régionale des comptes

Encore à la tête de la Chambre régionale des comptes (CRC) Centre-Val de Loire, Cécile Daussin-Charpantier doit succéder à Sophie Bergogne à la présidence de la CRC Bretagne mi-février. Elle était en visite à Rennes pour rencontrer les équipes et un échange avec la presse. Portrait.

Cécile Daussin-Charpantier et Sophie Bergogne ©SB_7J

Cécile Daussin-Charpantier et Sophie Bergogne ©SB_7J

Les deux femmes se connaissent bien. Elles étaient dans la même promotion à l’ENA. Après sept ans de présidence à la chambre régionale des comptes (CRC) de Bretagne, Sophie Bergogne officiera comme conseillère maître à la Cour des comptes, à la chambre culture et éducation ou environnement, qui ne serait pas sans lui rappeler ses années bretonnes. Cécile Daussin-Charpantier, actuelle présidente de la CRC Centre-Val de Loire, lui succèdera pour une durée maximale de cinq ans. « Ma prise de fonction est prévue au 15 février, mais j’attends le décret officiel de nomination. »

Après une première vie professionnelle à la CCI de Bourgogne, Cécile Daussin-Charpentier intègre l’ENA par voie de concours interne en 1998. Une fois diplômée, elle passe dix ans au tribunal administratif d’Orléans où elle planche sur des contentieux de l’urbanisme, des marchés publics, de l’environnement et de la fonction publique. « Des sujets qui préparaient bien à mes fonctions en CRC. » À l’issue d’une mobilité, elle rejoint la CRC du Centre, comme rapporteur, puis procureur financier. Après un passage à la CRC d’Ile-de-France, où elle dirige le ministère public, elle retrouve Orléans et sa CRC au poste de présidente. Elle y manage une équipe de 48 personnes, pour un ressort de six départements. En Bretagne, elle aura sous sa responsabilité 55 collaborateurs.

Une appétence pour les sujets environnementaux

Elle entend s’inscrire dans la continuité du mandat de Sophie Bergogne, dont elle « partage toutes les valeurs », notamment « l’attention bienveillante et l’indépendance ». Cécile Daussin-Charpantier aura la tâche de poursuivre la mise en oeuvre de la réforme JF 2025, voulue par Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. « J’arrive au moment de la deuxième phase du projet stratégique, une phase de consolidation, où il faut veiller au maintien de la motivation. »

De son passé de procureur financier, elle garde le réflexe de déceler les « zones de risque qui peuvent donner lieu à des signalements » au procureur de la république, en cas d’irrégularités. Son appétence va aux « thématiques environnementales, mais aussi aux sujets que je connais peu, les sujets côtiers et portuaires, grande source de motivation ».