Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Droits humains : Que cessent les violences !

En 2023, les services de gendarmerie et de police du Morbihan ont enregistré 2 480 plaintes relatives à des violences intrafamiliales. La part des violences conjugales représente 60 % de ces plaintes et 84 % des victimes sont des femmes. Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour mettre un terme à ce fléau et reconstruire les victimes. Y compris l’art. C’est la mission de l’association Sagaris.

Muriel Jourda, sénatrice du Morbihan et conseillère départementale, accueille l'exposition de l'association Sagaris au nom de David Lappartient, président du conseil départemental©7J-DB

Vendredi 8 mars, journée internationale des droits des femmes : Sagaris est accueillie au Conseil départemental, à Vannes, pour exposer les aquarelles, sculptures, pastels ou huiles de seize artistes morbihannais.

Une exposition de qualité servant aussi de prétexte pour rappeler les chiffres des féminicides et les parcours chaotiques des femmes victimes de leurs conjoints. L’association Sagaris expose pour aider les victimes à se défendre et se reconstruire à travers un processus de création artistique. « Les violences faites aux femmes concernent tous les niveaux de la société », insistait Marie Le Ménach, présidente de Sagaris, avant de livrer son propre témoignage devant un public bouleversé. « Vous avez peut-être quelqu’un près de chez vous qui vit la même chose que moi. Surtout, elle ne doit pas hésiter à se confier. » Dans le Morbihan, des lieux d’écoute existent.

Ne pas hésiter à se confier

Plus de 500 plaintes recueillies en mobilité

Depuis 2020, des intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie (ISCG) contribuent à la détection et à la prise en charge immédiate des situations de détresse sociale.

Ainsi le Département et l’État financent trois postes d’intervenant social en commissariat et en gendarmerie, pour près de 100 000 euros par an. Durant l’année 2023, « plus de 500 plaintes ont été recueillies en mobilité, annonçait, en février, le préfet Pascal Bolot. Par ailleurs, 87 places sont réservées dans des centres d’hébergement et de réinsertion sociale du département, pour mettre en sécurité les victimes ».

Aider les victimes, soigner les auteurs

En complément des assistantes sociales de secteur qui travaillent au sein des 36 centres médico-sociaux du Département ; l’association Sauvegarde 56 a mis en place un dispositif d’accompagnement des auteurs de violences conjugales.

L’action de l’Association morbihannaise d’insertion sociale et professionnelle (AMISEP) s’inscrit dans le protocole de prévention de la récidive et du traitement des auteurs de violences conjugales.

Sur Lorient, l’Ecoutille est un lieu d’accueil construit pour répondre aux besoins des habitants et des professionnels concernés par des situations de violences sexistes et sexuelles et/ou œuvrant dans la lutte contre ces violences.

Appel gratuit et anonyme 39 19 pour échanger en direct avec un policier, un gendarme ou un professionnel formé.