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Follow, sur la route de l’hypercroissance

La startup rennaise Follow a conçu une plateforme numérique permettant aux médecins de gérer leurs tâches administratives. Le cœur de cible : les chirurgiens et les spécialistes libéraux. Follow compte plus de 3 000 utilisateurs et 50 collaborateurs. Grâce à une récente levée de fonds de 3,8 millions d’euros, l'entreprise doit recruter et accélérer son développement.

Follow propose une plateforme SaaS (Software as a Service) pour permettre aux médecins et aux secrétariats médicaux d'optimiser toutes les tâches administratives ©Follow

Follow propose une plateforme SaaS (Software as a Service) pour permettre aux médecins et aux secrétariats médicaux d'optimiser toutes les tâches administratives ©Follow

Il n’aura échappé à personne que le temps des médecins est grignoté par des tâches administratives. Une charge supplémentaire, au détriment du temps avec les patients. Parti de ce constat en 2015, Follow veut mettre sa pierre à l’édifice « d’un meilleur soin », selon les mots de Steven Kavay, directeur général. Pour cela, la solution née à Rennes, où le siège se trouve toujours, offre aux blouses blanches la possibilité de gérer les dossiers patients, l’agenda et la télétransmission. « Pour 1 700 euros l’année, c’est 30 à 40 % de temps gagné sur les tâches administratives. »

3,8 millions d’euros levés

Steven Kavay ©Follow

Pour accélérer, la startup a bouclé un tour de table à 3,8 millions d’euros en fin d’année auprès de médecins et d’un pool bancaire. Une étape qui doit permettre de recruter une quinzaine de personnes, pour le service tech et le service client, « 100 % breton » souligne le dirigeant. « Nous allons continuer à innover, pour avoir un temps d’avance, et présenter des nouveautés, à commencer par une solution de facturation plus poussée. »

3 000 utilisateurs et 200 associés médecins

Depuis son démarrage, Follow a levé 7 millions d’euros au total, dont une partie en early stage auprès de Kima Ventures, le fonds d’un certain… Xavier Niel. Parmi les investisseurs également : 200 associés médecins utilisateurs.
Les entrées de cash, Steven Kavay n’est pas un Béotien en la matière. Il était notamment directeur commercial de Qare lors d’une levée de 50 millions d’euros.

« Rendez-vous dans 2 ans »

« Chaque année, nous doublons nos chiffres. Nous couvrons l’ensemble du territoire français. » Plus de 50 % des chirurgiens orthopédistes sont utilisateurs, d’après le dirigeant. « C’est historique. Le père d’un des fondateurs est chirurgien orthopédiste, la plateforme a été pensée selon ses besoins. » Depuis, Follow a conquis bien d’autres spécialistes, en chirurgie viscérale et digestive, en urologie, en gynécologie, par exemple, et même certains services de CHU.

L’international reste très à la marge pour l’heure. « Il est préférable d’être prophète en son pays avant d’évangéliser le reste du monde. Rendez-vous dans deux ans, lorsque nous serons une référence sur les 26 grandes spécialités médicales. »

Il est préférable d’être prophète en son pays avant d’évangéliser le reste du monde. Rendez-vous dans deux ans, lorsque nous serons une référence sur les 26 grandes spécialités médicales.

L’avantage concurrentiel

L’avantage concurrentiel réside dans la plateforme SaaS (Software as a Service) qui offre accessibilité et ergonomie intuitive. « Près de 60 % des logiciels du marché ne sont toujours pas SaaS. » Les concurrents sont des « gros », CompuGroup, Cegedim ou Vidal. La licorne Doctolib « est plutôt orientée médecins généralistes et professions paramédicales. C’est aussi un partenaire sur leur module agenda.  » Follow a noué un partenariat avec Vidal pour intégrer son dictionnaire médical et pharmaceutique de référence et aider à la prescription. Autre élément différenciant, un module scientifique qui facilite la recherche et la publication pour les professionnels de la santé.