Patrick Goven, président de la Fédération de l’hôtellerie de plein air pour le Morbihan, répond à trois questions à l’occasion du salon IODE de Vannes.
Comment se porte l’hôtellerie de plein air ?
Patrick Goven : En 2023, nous avons connu une augmentation de fréquentation de 5,8 %. Dans l’ensemble, nous sommes plutôt satisfaits même si la pluie a joué les trouble-fêtes. Deux grandes tendances se dessinent dans nos structures : les mobiles homes et les places de camping-cars qui s’ajoutent aux emplacements nus. Les campings s’adaptent peu à peu à ces nouvelles demandes en leur proposant les services dont ils ont besoin spécifiquement et des emplacements équipés sécurisés.
Le Morbihan est-il encore appelé à être un grand département touristique ?
P.G : Sans aucun doute ! Le classement des mégalithes à l’Unesco nous donne beaucoup d’espoir. Nous deviendrions alors le premier site classé Unesco en Bretagne. Ce serait fantastique pour la notoriété de notre territoire mais aussi pour les diverses retombées économiques. Quand Le Havre a intégré la liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour son architecture, la ville a connu une hausse de fréquentation touristique d’environ 25 %.
Une augmentation de la fréquentation que vous seriez en mesure d’accueillir ?
P.G : Oui, c’est certain. Même si une centaine de petits campings ferme tous les ans en France, dans le Morbihan, les professionnels investissent encore pour améliorer leur accueil et les services proposés. La disponibilité de la fibre dans nos établissements et un très bon débit pourrait faire la différence. Il va falloir également résoudre les problèmes de recrutement et du logement des saisonniers. Nous travaillons avec les services de l’État dans le Morbihan pour trouver des solutions. Les campings municipaux, comme celui de Quiberon, sont souvent cités en exemple car ils permettent d’accueillir les saisonniers… En tout cas, notre filière tient à rester force de proposition pour apporter des recommandations techniques et juridiques sur ces sujets.