Dès l’entrée dans la maison funéraire, un sentiment de calme et de sérénité se dégage. La hauteur sous plafond est atténuée par des lés de papier japonais suspendus et la lumière tamisée crée une atmosphère empreinte de douceur. L’agencement et le décor de la maison ont été réfléchis pour créer une bulle de réconfort autour des familles.
Le concept a été imaginé par Clémentine Piazza. La jeune femme, diplômée de HEC, a lancé un service d’hommage en ligne en 2016. Le succès est au rendez-vous avec trois millions d’utilisateurs et une flopée de témoignages qui l’éclairent sur le marché des obsèques « trop souvent désincarnées et excessivement coûteuses.» Elle réfléchit alors à une autre manière d’accompagner les familles en créant les Maisons Inmemori. « Ces lieux apaisants, intimes et chaleureux, situés au cœur des villes ont été conçus pour recevoir des familles en deuil. Ces espaces, à l’inverse des boutiques de pompes funèbres ouvertes sur la rue, ont aussi vocation à tisser du lien avec les acteurs locaux, notamment du soin, de la fin de la vie et de l’accompagnement du deuil. »
Autre particularité, le choix des cercueils et limité à deux formes et quelques essences de bois pour ne pas rajouter de la charge mentale inutile aux familles. Tout est local, fabriqué en France, une qualité qui ne se retrouve pas dans le prix puisque Inmemori annonce des prix inférieurs au marché d’environ 30% avec un coût moyen de 3500 euros.
Cette troisième ouverture, après Paris et Bordeaux en 2022, s’inscrit dans une stratégie de développement ambitieuse, avec comme objectif l’implantation de 15 Maisons Inmemori dans les plus grandes villes de France au cours des deux prochaines années.