Design… partout !
Le design est aujourd’hui symbole d’innovation. Design de service, design d’organisation, legal design, design thinking… « La présence de designers est de plus en plus recherchée, dans tout type d’entreprise ou d’administration, sur toutes sortes de projets. En fait, un designer est formé à mettre l’ensemble des interlocuteurs autour d’une même table, pour faire avancer les idées avec une vision globale… c’est un processus intellectuel créatif, pluridisciplinaire, les designers sont sollicités dans toutes les sphères aujourd’hui, jusqu’au développement de produits d’assurances ! » Même s’il ne faudrait pas réduire le design à une méthode, une idéation, un processus de production d’idées. « Avec AGR il s’agit de design graphique. Cela peut être dans la création d’applications, du design de service, pour simplifier les usages et faciliter la vie des gens… ou les rendre dépendants (rires) ! »
35 étudiants, 150 dans 4 ans
AGR à Rennes propose deux diplômes reconnus par l’État, Bac +3 et +5. Cette première rentrée accueille 35 élèves en première année, ils seront 150 d’ici 4 ans répartis sur les 5 années de formation. « On est sur le même modèle qu’à L’AGR de Nantes (crée et dirigé par Marc Dubouchet), qui existe depuis 26 ans. Nous avons une dizaine de professeurs, des intervenants créatifs et créateurs, qui travaillent eux-mêmes comme directeur artistique ou dans les métiers du Design, notamment à Rennes. Il faut tirer parti des forces vives de ce territoire ! Nous travaillerons également en partenariat pédagogique avec les entreprises de Rennes, et nous développerons ensuite la formation continue et d’autres modules notamment en images animées. »
Anthony Chevalier
45 ans, Anthony Chevalier est originaire de Mayenne, il étudie l’art à Rennes, puis en 2002 monte et dirige pendant 11 ans l’école de création LISAA de Nantes. Il devient ensuite Directeur général de du Groupe LISAA à Paris, puis DG de groupe 3iS, école qui forme 1 700 étudiants en France, dont 1 300 en région parisienne, aux métiers du cinéma.
« C’est mon métier le développement des écoles d’art… là j’avais envie de repartir sur une dimension d’école à taille humaine, à cela s’ajoute des choix familiaux de revenir en Bretagne. Il y a un fort potentiel à Rennes, et un manque en écoles d’arts appliqués : à Nantes pour 50 000 étudiants il y a 11 écoles privées concurrentes en Design ; à Rennes avec 60 000 étudiants il n’y en a que 5 ! Rennes s’est beaucoup transformée depuis que je l’ai quittée, les choix stratégiques et politiques sont intéressants, et à présent à seulement 1h30 de Paris, c’est un atout indéniable. En revanche il y a un réel déficit immobilier à Rennes : c’est difficile de s’implanter dans le centre, avec de l’accessibilité. Il y a peu d’offres, pas adaptées, avec trop de travaux. »
7Jours N°5037 _ 4 septembre 2020