Couverture du journal du 01/05/2025 Le nouveau magazine

Entretien avec Jocelyn Denis, fondateur de Digitaleo : « On doit réduire notre empreinte carbone »

D'ici 2025, Digitaleo, spécialiste du marketing local, s'est donné pour objectif de réduire ses émissions de 25 % et de capter les 75 % restants en investissant dans des puits de carbone. Le fondateur de l’entreprise rennaise, Jocelyn Denis, s’est confié à 7 jours sur son engagement éco-responsable.

Jocelyn Denis, fondateur de Digitaleo

Jocelyn Denis, fondateur de Digitaleo ©Studio_Carlito

Jocelyn Denis, vous avez fondé Digitaleo il y a 17 ans, quel est votre coeur de métier ?

Jocelyn Denis : Notre plateforme de marketing local permet aux marques de mettre à disposition de leurs points de vente un système global pour gérer leur communication locale avec des contenus adaptés, de proximité. Nous offrons une boîte à outils complète, multicanal, avec la possibilité d’envoyer des emails, des SMS, des messages vocaux, créer des pages web, gérer ses réseaux sociaux mais aussi sa présence sur google my business, ses avis clients… Nous sommes très innovants et proposons aujourd’hui l’offre la plus avancée du marché.

Vous avez décidé de mettre l’environnement au cœur de votre modèle. Pourquoi ?

J.D. : Le numérique représente environ 4 % des émissions mondiales de carbone*, un chiffre qui pourrait doubler d’ici 2025. Même si notre industrie n’est pas la plus polluante, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose, passer de spectateur à acteur. Stocker et transférer des données (vidéos, photos, emails, pages web, etc.) a un coût environnemental significatif. En tant qu’entreprise du secteur, nous devons montrer l’exemple pour diminuer nos émissions.

*source : Rapport ADEME “La face cachée du numérique”, janvier 2021

Concrètement, quelles ont été vos premières actions ?

J.D. : J’ai fait appel à la fondation GoodPlanet de Yann Arthus Bertrand pour réaliser un Bilan Carbone®. C’était en 2020 lors du premier confinement. L’analyse a porté sur nos chiffres 2019. Nous avons découvert que nous émettions 578 tonnes de CO2 par an, soit 58 tours de la terre en voiture ! En détail : 52 % de ces émissions étaient générées par les emailings de nos clients, 12 % venaient du transport des collaborateurs (principalement domicile-travail), 4 % en énergie, 23 % des autres achats (communication, serveurs, logiciels…). Nous avons ainsi pu visualiser ce qu’il fallait faire pour réduire notre impact et mettre en place une politique de captation carbone pour les émissions carbone incompressibles.

L’emailing semble donc être une vraie problématique dans votre cas ?

J.D. : Oui, effectivement. Nous proposons à nos clients une plateforme glob…